Stratovarius et moi, ce n’est pas vraiment une longue histoire d’amour. J’ai essayé quelques albums sans être convaincu et j’avais à peu près lâché la grappe avant que l’ami Ploum ne m’encourage à écouter leur album Nemesis.
Stratovarius est un groupe finlandais, parmi les pionniers du power-metal mélodique. Genre, quarante ans de carrière, rien que. Il se caractérise, ici, par un power-metal épique et blindé de claviers, rappelant un peu leurs compatriotes de Sonata Arctica.
Nemesis est le quinzième album du groupe; il est sorti en 2013 et dure un peu moins d’une heure. Sur la version numérique que j’ai récupérée, il compte treize pistes, dont deux bonus. La plupart des compositions sont entre cinq et sept minutes.
Comme mentionné, Stratovarius est moi, c’est compliqué ™. En fait, non, c’est pas compliqué: j’aime pas. Mais c’est quand même compliqué, parce que sur le papier, je devrais. Aimer, donc.
Bon, reprenons: j’ai découvert Stratovarius avec leur premier album Fright Night, de 1989 – que j’ai acheté pour la pochette et pour le nom. Mais je n’ai pas été enthousiasmé. Vingt ans plus tard, j’ai acheté Polaris et… toujours pas. Et donc, aujourd’hui, je repars sur ce Nemesis. La troisième est-elle la bonne?
Eh bien oui. Et croyez bien que j’en suis le premier surpris!
Cet album est blindé de tubes, de bangers, de trucs qui vous détraquent les cervicales de quinquagénaire en trois riffs un quart. « Unbreakable » , « Stand My Ground », « Halcyon Days », « Fantasy », « Castles in the Air », « Dragons » ou le morceau-titre, qui le conclut, sont absolument imparables. Qui plus est, il n’y a pas vraiment de moments faibles dans cet album – encore que les deux bonus sont un peu superflus.
Par contre, je ne me souvenais pas que Stratovarius était blindé de claviers à ce point. Moi ça ne me dérange pas, notez. Je veux dire, j’ai commencé mes humanités musicales avec Jean-Michel Jarre, les Buggles et le classic-rock des années huitante. Mais même ainsi, il y a eu des moments où je me suis dit que c’était un poil too much.
Je m’interroge tout de même. Ce Nemesis est-il si différent de la production habituelle de Stratovarius pour m’emballer là où d’autres m’avaient laissé de marbre? Ou est-ce mon oreille qui a changé depuis Polaris? Pourtant, le power-metal pouët-pouët-licorne, c’est mon truc depuis… ben depuis que j’écoute du metal, en fait.
Alors, Nemesis album de l’année? Ha ha la bonne blague pour une album de 2013! D’autant que cette année, j’avais couronné Altered State, qui est à mon avis le meilleur album de la décennie précédente; difficile de régater.
Mais sans aller si loin, je recommande avec enthousiasme ce Nemesis, à défaut du reste de la pléthorique discographie de Stratovarius. Merci mille fois à Ploum, donc, d’avoir su insister.
Bonus: la vidéo de « Unbreakable »
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