La Mort de Spirou

Pendant qu’à Marcinelle, le président des éditions Dupuis s’inquiète (= panique) de l’organisation du centenaire de la compagnie, Spirou et Fantasio partent enquêter. Vous vous en doutez, avec un titre comme La Mort de Spirou, cette aventure va mal finir.

Vous vous en doutez aussi, on ne verra pas le corps.

Hasard des chroniques, cette nouvelle mouture voit arriver au dessin Olivier Schwartz, dont je vous avais récemment parlé pour Atom Agency et qui ici livre un trait rétro futuriste assez surprenant. Le scénario est signé de Sophie Guerrive et Benjamin Abitan et lui aussi est un curieux mélange d’ancien et de moderne.

Ainsi, on a des questions très modernes, comme la réalité virtuelle, le changement climatique et le journalisme d’investigation. Mais La Mort de Spirou contient également des éléments venus d’anciennes histoires: Kerallion, la cité sous-marine des hommes-bulles, Seccotine, Zorglub et aussi une grande partie de l’équipe de la rédaction (Lebrac et mademoiselle Jeanne en tête).

C’est aussi un tome blindé d’action, où les deux héros couvrent partout, se battent régulièrement et se retrouvent confronté à des adversaires… même pas vraiment méchants, en fait.

Quelque part, l’antagoniste principal de cette histoire, c’est la maladresse de Fantasio. Maladresse explicable, certes, mais qui paraît quand même poussée à son paroxysme. On a connu Fantasio nettement plus réveillé – sans jeu de mot.

Alors oui, à la fin de ce tome, Spirou est considéré comme mort (avec un très beau parallèle avec la scène mythique de La Vallée des Bannis). Mais, comme mentionné, on n’a pas vraiment vu le cadavre. Et il y a au moins trois pistes différentes pour que je parie sur sa survie – quatre, si on compte le « à suivre ».

Personnellement, j’ai trouvé ce cinquante-sixième tome des aventures du groom le plus célèbre de BD distrayant. Pas forcément génial, mais avec de bonnes idées – et aussi un passé qui, parfois, tient beaucoup du passif et qui doit être abominablement difficile à gérer pour les auteurs.

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7 réflexions au sujet de “La Mort de Spirou”

  1. Mais j’aime bien le ferssin en fait… amusant, de retrouver certains codes des premiers Spirous, dans un style faussement naïf !

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  2. “Il n’y a qu’à tirer doucement sur ce lacet”

    je suis déjà écroulé de rire à l’avance ^^ … pas lu de Spirou depuis un temps, celui-là je pense que je vais le fourguer comme cadeau de Noël “meuh-non-je-l’ai-pas-lu-avant” pour mon père ^^

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