Ignea: Dreams of Lands Unseen

Bon, on va se faire une petite séance de rattrapage avant la fin du mois, avec les derniers albums des deux groupes vus en concert récemment. Et je commence avec Ignea et Dreams of Lands Unseen, un concept-album entre Orient et Occident.

Ignea est une formation ukrainienne, active depuis un peu plus de dix ans (ou un peu moins sous ce nom). Elle propose une musique entre death-metal et metal progressif, parfois avec des éléments symphoniques. Le chant est féminin, alternant voix claires et saturées, en anglais et en ukrainien.

Dreams of Lands Unseen est le troisième album du groupe, qui a également à son actif plusieurs EP. Il compte dix pistes plutôt courtes, entre trois et cinq minutes, sauf la courte intro et l’avant-dernier titre, de plus de sept minutes. Sa durée totale est d’environ trois quarts d’heure.

L’album raconte les voyages de Sofia Yablonska, une photographe et cinéaste d’origine ukrainienne, notamment dans l’extrême-orient. Ce qui est déjà impressionnant, mais encore plus dans la première moitié du XXe siècle. En cela, son parcours me rappelle un peu celui d’Ella Maillart.

Et, de fait, Dreams of Lands Unseen se pare volontiers de colorations musicales traditionnelles orientales. Entre autres. Parce que la musique d’Ignée, sur cet album, navigue sur plein de sous-genres différents: death-metal dans les vocaux, les grosses guitares et la batterie; metal oriental et aussi électro dans les sonorités; metal progressif dans les constructions. Plus les variations sur le chant.

Dit comme ça, on est en droit de craindre le gloubiboulga de compétition, mais Ignea, à l’instar de l’héroïne de cet album, sait où aller et maîtrise son taf. Et, quelque part, ça donne à Dreams of Lands Unseen une identité musicale unique et forte. Ce n’est pas juste du nightwishcore lambda.

Comme je l’avais mentionné dans le live-report, JC avait précédemment chroniqué cet album et j’aurais dû faire de même, mais Ignea est resté dans ma liste de veille numérique, pour n’en ressortir qu’au moment du concert. C’est un peu dommage, mais c’est aussi pas plus mal de découvrir des trucs sur le moment.

Et au final, c’est un plutôt chouette album que nous propose ici Ignea: complexe, puissant, maîtrisé et original. Dreams of Lands Unseen est donc hautement recommandable et vous pouvez le trouver sur Bandcamp.

Bonus: la vidéo de « Dunes »

P.S. La chronique du dernier album d’Eleine sortira vendredi, 32 octobre. Ahem…

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