hubris.: The One Above

Si vous avez vu le dernier épisode de Radio-Erdorin, vous m’avez sans doute entendu parler du dernier album de hubris., The One Above, que je proposais en cadeau, mais que je n’avais pas écouté pour une raison qui m’échappe – d’autant que je l’avais depuis plusieurs mois. C’est désormais chose faite.

Formation suisse, originaire de Fribourg, hubris. propose un post-rock instrumental depuis une dizaine d’années. La musique du quatuor est plutôt classique, mais les amateurs de prog pourront assez facilement y capter pas mal d’influences floydiennes.

Quatrième album du groupe, The One Above ne compte que quatre pistes. Mais ne croyez pas pour autant qu’il s’agisse d’un EP: il dure plus de trois quarts d’heure, avec des compositions entre neuf et treize minutes.

Je ne vais pas une fois encore rabâcher mes habituels clichés sur le post-rock. Je pense, cependant, que c’est plutôt une bonne chose que j’ai vu hubris. en concert avant d’avoir écouté cet album – même si c’est par accident. Ainsi, j’ai pu m’enthousiasmer sur l’énergie de leur musique en live avant d’avoir pu profiter de ses subtilités à tête reposée.

The One Above joue donc sur des compositions longues, voire très longues. On a donc une juxtaposition de passages atmosphériques et de montées en puissance, de tensions qui se résolvent en apothéose. D’ailleurs, quasiment dès le début du morceau-titre, qui ouvre l’album.

Le principal défaut est qu’hubris. propose un post-rock somme toute très classique. Il y a certes quelques ambiances à la Pink Floyd (notamment sur « Of Light »), qui apportent une touche inattendue, mais on reste musicalement dans les créneaux d’un post-rock instrumental tel que pratiqué par une myriade de groupes depuis une bonne dizaine d’années.

Clairement, The One Above est un album qui vaut plus par sa forme que par son fond. Les quatre musiciens d’hubris. maîtrisent leur sujet et sont ainsi capable de nous embarquer dans un voyage musical franchement sympa, mais il faut savoir se laisser emporter par leur musique.

L’album est disponible sur Bandcamp et je vous encourage à lui consacrer une écoute.

Bonus: la vidéo live du morceau-titre

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