Après ma chronique du dernier album d’Opeth, je vais quelque peu continuer dans la catégorie « opinion impopulaire » en vous parlant du dernier album de Devin Townsend, Powernerd. Qui est bien, mais pas exceptionnel.

Devin Townsend, que j’ai longtemps surnommé « le Canadien fou », est un multi-instrumentiste, chanteur et compositeur qui, depuis plus de trente ans, sème terreur et consternation sur les scènes mondiales avec son metal progressif très secoué.

Pour dire que la carrière du bestiau est pléthorique, Powernerd est le vingt-deuxième album sous son nom – sans compter Strapping Young Lad ou d’autres projets, donc. Il compte onze pistes plutôt courtes, avec une durée totale de trois quarts d’heure.

D’après Devin Townsend, cet album a été composé et enregistré en une grosse semaine et son titre, Powernerd, fait référence à tous ceux qui transforment leur nerditude en superpouvoir. Avec, donc, une démonstration par l’exemple, le musicien se considérant lui-même comme un gros nerd.

Si c’est effectivement le cas, ça explique beaucoup de choses. Quand je parlais en intro d’opinion impopulaire, je faisais référence au fait que cet album semble donner lieu à deux titres de réactions: ceux qui adorent et ceux qui détestent. Plus une troisième: moi, qui suis un peu entre les deux.

Pour être plus précis, j’ai tendance à penser que Devin Townsend fait partie de ces artistes qui doivent faire un effort conscient pour produire de la merde. Et, donc, j’ai plutôt bien aimé Powernerd, Par contre, je ne peux pas nier que l’album sent la facilité.

L’album alterne les titres à fort niveau d’octane, les brulots comme le morceau-titre ou « Knuckledragger », mais aussi les pistes plus atmosphériques, avec un côté épique, comme « Gratitude ».

En d’autres termes, Devin Townsend fait du Devin Townsend. Et, comme il est Devin Townsend, il le fait bien. Mais il n’y a à peu près rien dans Powernerd qui n’ait pas déjà été entendu mille douze fois.

Et, donc, Powernerd, c’est bien, mais comme c’est du Devin Townsend, ça aurait pu être mieux. Les habitués du musicien canadien seront en terrain de connaissance et les prog-head un peu plus exigeants resteront sur leur faim.

Si je l’ai récupéré chez mon fourgue habituel – en version digipack incluant un deuxième CD avec trois démos très oubliables – Powernerd est également disponible sur Bandcamp.

Bonus: la vidéo de « Gratitude »

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