Carcariass: Planet Chaos

Carcariass est un de ces groupes dont je me suis tenu éloigné, la faute à un nom et à des pochettes qui évoquent des styles bien plus brutaux que ce que je supporte en temps normal. Pourtant, après les avoir vus sur la scène de l’Usine vendredi passé, j’ai pris leur dernier album en date, Planet Chaos.

Carcariass est une formation française, originaire de la région de Besançon – des voisins, somme toute. Actifs depuis plus de vingt-cinq ans, mais avec une pause dans les années 2010, ils balancent un death-metal mélodique très proche du prog-metal.

Planet Chaos n’est pas exactement un petit gabarit: soixante-neuf minutes, treize pistes entre trois et huit minutes, mais plutôt autour d’un format standard, d’environ cinq-six minutes.

Et musicalement, ce n’est pas non plus du son de gringalet. Carcariass envoie du vrai death-metal pour grandes personnes, avec une section rythmique déchaînée qui sert d’ossature à des guitares agressives et des vocaux souvent growlés.

Cela dit, l’ensemble est très mélodique et, surtout, le trait de génie de Carcariass, c’est d’avoir de nombreuses pistes instrumentales – six sur treize ici – avec une construction très proche du prog. Ces instrumentaux sont très réussis (« High Speed Fury », « Saturn Vision », « Dark Empire »), très impressionnants aussi, et ajoutent une surcouche d’épique à un album qui n’en manque déjà pas.

Et, pour couronner le tout, Planet Chaos affiche une thématique science-fiction, ce qui n’est pas pour me déplaire. Bon, ce n’est pas non plus une garantie, mais c’est un petit plus que j’apprécie toujours.

Quelque part, Carcariass me rappelle un peu mes expériences avec des groupes comme Voivod. Sauf que je n’ai jamais croché à Voivod, mais là, je kiffe. C’est le bon mélange entre gros metal qui mord, mélodies à foison et une touche de complexité prog.

Du coup, je ne peux que recommander chaudement Carcariass en général, et Planet Chaos en particulier, aux amateurs de metal progressif agressif. En attendant un prochain album prévu cette année, celui-ci est disponible sur Bandcamp.

Bonus: la vidéo de « Genetic Conformity »

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