Quand je pense au rock progressif, je pense souvent à la Grande-Bretagne: le genre y est né et a été popularisé par des groupes britanniques. Et, quelque part, Big Big Train représente la continuité de cette tradition, avec notamment ce nouvel album, The Likes of Us.
Big Big Train est donc une formation britannique, fondée en 1990 et qui, avec le temps, s’est adjoint les services de musiciens plus internationaux; elle compte aujourd’hui sept membres officiels. Le groupe joue un rock progressif symphonique, avec des accents mélancoliques, très proches du prog des seventies et du néo-prog.
The Likes of Us est le quinzième album du groupe – excusez du peu! – et il dure un peu plus d’une heure. Parmi les huit pistes de l’album, quatre durent entre six et huit minutes et deux dépassent la barre des dix minutes.
Ceux qui suivent un peu l’actualité savent sans doute que Big Big Train a perdu son chanteur emblématique, David Longdon, décédé en 2021. Cet album est le premier enregistré avec le nouveau chanteur du groupe, Alberto Brevin. Je le mentionne pour information; personnellement, même si j’aime bien leur musique, je ne suis pas un assez grand spécialiste du groupe pour déceler un changement majeur de style.
Et le style de cet album, c’est donc un rétro-prog, certes, mais plutôt brillant. Et comme toujours avec le rétro-prog, il y a des points négatifs, comme le fait que The Likes of Us ne révolutionne absolument rien, et des points positifs, comme le fait que le prog, c’est quand même vachement cool. Et qu’en plus, Big Big Train, ce sont des pointures. D’ailleurs, je me demande si ce n’est pas le plus ancien groupe de rétro-prog du monde – trente-cinq ans de carrière, ce n’est pas rien dans ce domaine.
Bon, je constate quand même un petit point un peu original, avec le violon de Clare Lindley – qui n’est pas présent sur toutes les pistes de l’album, mais qui donnent à certaines une petite touche UK qui n’est pas pour me déplaire. Il y a également quelques instruments symphoniques, comme des cuivres, sur certaines compositions, notamment les deux epics (au demeurant très bons).
Lors de ma précédente chronique, sur Common Ground, je parlais déjà de « l’accent britannique » de la musique de Big Big Train. Le groupe a vraiment une identité très forte sur ce point, avec des passages qui me font immédiatement penser « green and pleasant land ». Un peu comme le Genesis des débuts (mais sans les drogues) ou Pendragon, dans les ambiances.
En conclusion, je m’en vais revenir à une formule classique: Big Big Train, c’est du rétro-prog, certes, mais du bon rétro-prog. The Likes of Us n’est pas toujours au top, mais quand il décolle, il monte très très haut. L’album est disponible sur Bandcamp et je le recommande aux amateurs de rock progressif « à l’ancienne ».
Bonus: la vidéo de « Oblivion »
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