Ressortez vos plus beaux costumes de Renfaire: Wytch Hazel est de retour avec son rétro-classic-hard-rock médiévaliste et un album intitulé V: Lamentations.

Wytch Hazel est une formation britannique qui part du concept « et si la New Wave of British Heavy Metal avait eu lieu avec six cents ans d’avance », ce qui est rigolo mais pas tout à fait exact. Disons que le quatuor propose, depuis 2011, une musique entre classic-rock, hard-rock et proto-metal avec une direction artistique très Moyen-Âge tardif.

Avec ses dix pistes et une durée de trois quarts d’heure, Lamentations (qui est donc le cinquième album du groupe) propose un format très standard. Les compositions durent entre quatre et cinq minutes, à deux exceptions près (une de moins de deux minutes et une autre de plus de six minutes).

Donc, résumons: Wytch Hazel joue un style très rétro, tout en prétendant être encore plus rétro. Et si, quelque part, un tel concept pourrait apparaître comme très ironique, leur musique est étonnamment candide.

Et, pour ma part, je trouve ça plutôt plaisant; pas renversant, mais ça donne des mélodies souvent imparables, beaucoup de lumière et d’énergie positive et de belles parties de guitares à la Wishbone Ash. Alors bien entendu, je pourrais vous parler de « duos de guitares harmonisées à la tierce » et faire genre j’y connais quelque chose, mais en vrai ce genre de théorie musicale me passe au-dessus de la tête.

En plus, je trouve que ce nouvel opus n’a pas le côté « production garantie d’époque » de son prédécesseur, ce qui est un bonus; c’est propre. Et si la plupart des compositions sont plutôt lentes ou mid-tempo, il y a même quelques pistes qui pulsent bien, comme « Run the Race » (comme son nom l’indique), « Elements » ou « Woven ».

J’avais découvert Wytch Hazel avec le précédent album et, si l’effet de surprise est passé, je trouve que Lamentations lui est supérieur, avec une production et des compositions solides. Ce n’est pas forcément mon style préféré, mais c’est suffisamment proche de trucs que j’aime pour que je le recommande. L’album est sur Bandcamp.

Bonus: la vidéo de « Elements »

Stéphane “Alias” Gallay, graphiste de profession, quinqua rôliste, amateur de rock progressif, geek autoproclamé et résident genevois, donc grande gueule. On vous aura prévenu.

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