Parmi les albums qui ont quelque peu secoué la progmetalosphère (notamment Angry Metal Guy), il y a Resident Human, de Wheel. A-t-on ici affaire à un énième clone de Tool (ou de Soen) ou à quelque chose de plus original? Comme souvent avec ce genre de question est un peu entre les deux.

Wheel est une formation finlandaise qui incorpore un chanteur anglais et qui est active depuis quelques années. Comme mentionné, leur variante de metal progressif fait beaucoup penser au duo Tool/Soen, avec un côté mélancolique, introverti.

Au reste, puisqu’on parle de Soen, même la structure de l’album, avec des titres qui ne compte souvent qu’un seul mot, y fait penser. Deuxième album du groupe, Resident Human compte sept pistes et dure cinquante minutes. Trois de ces compositions dépassent les dix minutes, les autres durent entre deux et quatre minutes.

Cela dit, ce format devrait déjà mettre la puce à l’oreille de l’auditeur averti. Certes, les mélodies sont assez proches des deux modèles susmentionnés, mais Wheel cherche beaucoup plus à poser des ambiances et des montées en puissance sur ses longs morceaux. Par certains côtés (notamment le jeu de basse), ça me fait aussi penser à Fates Warning.

La plupart des pistes ont un côté très construit, très posé. Quand il le faut, le groupe sait aussi lâcher les bourrins et Resident Human compte quelques belles accélérations ciselées dans le metal (« Movement », « Ascend » ou « Hyperion », notamment). Le tout est servi par des musiciens hyper carrés, qui n’en font pas des tonnes.

Wheel propose donc un album beaucoup moins « à la manière de » qu’on aurait pu le craindre. Le groupe a son identité propre et si Resident Human est un album sans esbroufe, il est surtout très réussi.

Bonus: la vidéo de « Movement »

Stéphane “Alias” Gallay, graphiste de profession, quinqua rôliste, amateur de rock progressif, geek autoproclamé et résident genevois, donc grande gueule. On vous aura prévenu.

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