C’est toujours avec un mélange d’enthousiasme et d’appréhension que je me lance dans l’écoute d’un nouvel album de Fates Warning, comme ce Long Day Good Night. Enthousiasme, parce que c’est un de mes groupes préférés; appréhension, parce que j’ai parfois été déçu.
Originaire de la région de New York, Fates Warning est une formation active depuis pas loin de quarante ans. C’est un des précurseurs du metal progressif, avec un son reconnaissable entre mille, entre New Wave of British Heavy Metal et prog, et surtout la voix particulière de Ray Alder.
Treizième album du groupe, Long Day Good Night aligne également treize pistes. La plupart font entre trois et cinq minutes, sauf trois qui dépassent les sept minutes, jusqu’à près de douze minutes pour l’epic de l’album. Au total, il dure une heure vingt. C’est beaucoup.
On peut donc conclure que la partie Long Day du contrat est remplie, quid donc de la partie Good Night? Là, c’est plus compliqué (traduit de l’Alias, ça veut dire « non »). Disons que cet album est la preuve que la quantité ne fait pas forcément la qualité.
Oh, Fates Warning reste au top de sa forme et est capable de nous balancer des compositions qui font mouche, comme « The Way Home » (malgré un début laborieux), « Scars », « Liar », « Glass Houses » ou l’epic « The Longest Shadow of the Day » (surtout pour son intro instrumentale).
Mais, s’il n’y a pas à proprement parler de mauvais morceaux, Long Day Good Night compte un certain nombre de titres que j’ai trouvé moyens, voire très moyens.
Avoir un ou deux morceaux plus calmes, plus simples, ça peut se comprendre. Il faut savoir se ménager des respirations. Mais sur une album de huitante minutes, ça fait vite superflu. Encore une fois, il y a des bonnes raisons pour faire des albums de cette longueur, mais ici, je ne suis pas certain que ce soit justifié.
Je suis donc d’un avis mitigé sur Long Day Good Night. Quand il est bon, il est très bon; Fates Warning n’a rien de perdu de sa capacité à composer et jouer des morceaux qui balancent bien. Mais il aurait mérité un sérieux travail d’édition. En fait, si les morceaux « moins bons » avaient été sur un disque bonus, je n’aurais sans doute rien dit.
C’est tout de même un album qui mérite qu’on s’y intéresse. Ce n’est probablement pas le meilleur du groupe, mais il est carré et maîtrisé. Vous pouvez écouter Long Day Good Night sur Bandcamp.
Bonus: la vidéo de « Scars »
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Bon moi je n’aime pas trop ce groupe, j’ai essayé pourtant à plusieurs reprises, et je n’arrive jamais à la fin de l’album. Par chance ce n’est pas moi qui l’ai chroniqué chez nous.
Dans le cas de cet album, c’est compréhensible: une heure vingt.