Bonne nouvelle: Tool a enfin sorti un nouvel album, Fear Inoculum, treize ans après le précédent. Mauvaise nouvelle: on ne va plus pouvoir faire des blagues sur les groupes qui remplacent Tool en l’absence de ces derniers.
Pour ceux qui l’ignoreraient, Tool est un groupe de metal progressif américain. En quatre albums, il a su se hisser au panthéon du genre, avec une musique qui ne paie pas de mine, en apparence, avec ses rythmiques lentes ou mid-tempo, mais qui débordent de technicité et d’émotion.
Comme si le groupe essayait de rattraper le temps perdu, Fear Inoculum est un album monstrueux: dans sa version numérique, il fait près d’une heure et demie pour dix pistes. En fait, on pourrait dire qu’il ne compte que six pistes, dépassant toutes les dix minutes, entrecoupées d’intermèdes entre deux et cinq minutes.
Je ne suis pas vraiment un grand fan de Tool, encore moins un spécialiste du groupe, mais la première impression que j’ai eue en écoutant Fear Inoculum, c’est que c’est incontestablement du Tool.
J’ai eu l’impression que le groupe a repris exactement là où s’arrêtait 10,000 Days. Et j’ai eu aussi l’impression que, dans l’absolu, les pistes de cet album semblent se reprendre les unes les autres, un peu comme s’il y avait un thème sur lequel Tool ferait des variations pendant une heure et demie.
Le plus fort, c’est que j’ai trouvé ça vachement bien. J’aurais pu avoir une impression de service minimum, de lassitude – une heure et demie, c’est long! – voire de foutage de gueule. Mais non, ça passe crème. Il n’y a guère que le titre « Chocolate Chip Trip » qui fait un peu bizarre dans le lot.
Beaucoup de gens ont râlé sur le prix prohibitif du CD, qui vient obligatoirement avec un écran LCD qui passe des animations pendant la musique. C’est dans ce genre de cas que je ne regrette pas mon choix du numérique. D’autant que, comme j’écoute quasi-exclusivement sur mon ordi de bureau ou sur mon téléphone portable, le gadget m’aurait été complètement inutile.
Mais ceci mis à part, je vous recommande Fear Inoculum. Ce n’est peut-être pas un candidat au titre d’album de l’année, mais il est vraiment très bien, très cohérent et, à sa manière, très intense aussi.
Bonus: la video du morceau-titre
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Ah oui, c’est du Tool qui fait du Tool, c’est clair.
Mais… j’aime toujours autant 🙂 (bon, mon avis se base uniquement sur le morceau titre en vidéo ici cela dit.
JOIE!
Finalement, tous ces sacrifices aux Grands Anciens ont été entendus
Maintenant il ne reste plus qu’à attendre que les astres soient propices et on devrait enfin avoir ce nouvel album de Fields of the Nephilim
Et ainsi les années 80 reviendront et règneront sur le monde pour l’éternité
J’apprécie ton enthousiasme, mais Tool c’est plutôt les années nonante (et on peut aussi discuter pour les Fields).
Y’a pas d’années nonantes en France; c’est 40, 50, 60 puis direct 00 avec au milieu un magma indicible de nombres suivant une logique qui n’a pas été pensée par un esprit humain
Alors 80, c’est bien. J’ai des souvenirs confus mais plaisants des années 8-avec-un-chiffre-derrière et des souvenirs plus clairs mais mornes des années 9-et-compil-des-hits-de-l’été, et en plus le calendrier julien est à plus ou moins 10 ans par rapport au clouage de Jessie Crux alors bon
Sinon, le merchandising est clairement abusif (ils ont 13 années d’arriérés d’impôt à payer ou quoi?) et c’est effectivement Tool faisant du Tool et rien de plus mais bon, c’est marqué Tool sur la pochette non? Donc la question est juste de savoir si c’est du bon Tool – et ça l’est (amha)
Bon, toujours vivant le petit suisse, une bonne chose. Ca va la forme ? Oui il est bien cet album à par ‘Chocolate Chip Trip’ qui fait tâche, mais il est cher, trop cher. Je l’ai acheté d’occasion et même là c’était cher.
Pas si petit que ça – et même de moins en moins, vu que je ne fais plus une heure de vélo pour aller bosser. Mais sinon ça va. En mode “home office”.