Si je vous dis « death-metal gothique progressif originaire de Malte », vous allez croire que je me fous de votre gueule. À part si vous connaissez ce blog depuis un moment, dans lequel cas, vous saurez que Isles of Lore, de Weeping Silence, est bel et bien ce que j’annonce ici.
Et, en effet, Weeping Silence est une formation maltaise, active depuis près de trente ans et qui a connu de multiples incarnations avant celle-ci. Et effectivement, on a ici un metal gothique qui rappelle celui de My Dying Bride ou Paradise Lost, mais avec un duo de voix claires et saturées et des compositions souvent longues et complexes.
Isles of Lore est le cinquième opus du groupe, sorti l’année passée huit ans après son prédécesseur. Il compte neuf pistes, dont deux de plus de dix minutes, et dure un peu plus d’une heure. Les titres sont inspirés par les mythes et légendes de Malte.
Fondamentalement, Weeping Silence propose un mélange de sonorités connues, mais rarement assemblées dans un seul album: les ambiances gothiques, un peu doom sur les bords, les guitares et les vocaux death et les constructions prog.
Dans l’ensemble, c’est plutôt rafraîchissant. Le groupe ne choisit pas la facilité, mais réussit le plus souvent à poser des compositions solides. On sent qu’il y a du métier derrière et c’est plutôt maîtrisé, surtout sur les compositions les plus longues.
Pas toujours. Et c’est un peu le souci, vu que le genre tolère assez mal l’à peu près. Il y a quelques passages dans Isles of Lore qui ne sont pas très homogènes. Ou, pour le dire autrement, il y a des grumeaux. Y compris au niveau de la production, avec parfois une batterie qui ne sonne pas aussi impressionnante qu’elle devrait.
Mais, au regarde de l’ensemble, ce sont des critiques mineures. Weeping Silence propose, avec Isles of Lore, un album impressionnant, qui excelle dans les atmosphères fantastiques. Il faut aimer le genre – et, surtout, supporter les voix saturées – mais c’est de la qualité; merci au passage à All Noir de m’avoir donné l’accès à ce service presse. L’album est disponible sur Bandcamp.
Bonus: la vidéo de « The Collector »
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