J’ai un temps hésité à acheter To Follow Polaris, le nouvel album de The Tangent. J’avais été un peu échaudé (ou refroidi, c’est selon) par les précédents opus du projet, mais j’ai fini par suivre l’avis de Notes Review et, au final, je ne le regrette pas.

The Tangent, c’est le projet d’Andy Tillison, musicien britannique qui a officié dans de multiples projets depuis plusieurs décennies avant de lancer celui-ci en 2002. Il propose un rock progressif entre prog symphonique, néo-prog et improvisation jazz. Et en fait, sur cet album, Andy signe toutes les compositions, les instrumentations et un peu tout le reste de l’album, d’ailleurs. Techniquement, le nom n’est pas The Tangent, mais The Tangent For One.

To Follow Polaris, treizième album studio du groupe, compte six pistes et, dans la grande tradition prog, dure près dune heure. Deux des compositions font huit minutes, une autre atteint onze minutes et une quatrième s’étale sur vingt et une minutes. Normal.

Pour en revenir à l’hésitation que je mentionnais au début de cette chronique, elle est due au fait que, sur les derniers albums, The Tangent a tendance à toujours faire un peu la même chose: de longs epics prog, dans la tradition du symphonique des seventies, et des titres un peu jazzy qui tiennent beaucoup du « flux de conscience », où Andy raconte sa vie et ses humeurs. Ce n’est jamais déplaisant, mais le format est prévisible.

On va être franc: To Follow Polaris ne s’éloigne pas beaucoup de cette recette: on a deux epics prog, deux pistes un peu jazz et introspectives, un titre plus court intitulé avec humour « The Single » et une version « radio edit » du premier epic. Sauf que là, c’est bien.

Bon, d’accord: j’explique. Il y a, sur To Follow Polaris, une certaine forme d’intensité, voire d’urgence, qui n’était à mon avis pas présente (ou moins présente) sur les précédents opus du groupe. Et j’ai aussi eu l’impression qu’Andy Tillison a expérimenté quelques trucs sur les sonorités.

Et puis il y a aussi le fait que To Follow Polaris est un concept album. OK, tous les albums de The Tangent semble être des concepts albums, mais ici il y a quelques thèmes musicaux qui se répètent, notamment entre les deux epics. Et ça, je trouve toujours cool. Oui, un rien m’amuse.

Bref, To Follow Polaris est à classer dans les plutôt bons albums de The Tangent. Il faut cela dit avoir une certaine tolérance pour les petites marottes de son auteur. Reste que les amateurs de rock progressif devraient largement y trouver leur compte. L’album est disponible sur Bandcamp.

Bonus: la vidéo de « The North Sky » (enfin, la version « single)

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