Des groupes suisses qui font du post-rock, y’en a plein. Des groupes qui font du post-rock mâtiné de space-rock, de prog et de krautrock, c’est beaucoup plus rare et je soupçonne que TALC, qui vient de sortir cet album intitulé III, est le seul multiclassé du genre.

Trio formé à Lausanne il y a une quinzaine d’années, TALC propose une musique instrumentale qui, comme mentionné précédemment, mélange plusieurs styles entre prog, post et trucs électroniques, qui rappellent parfois un Ozric Tentacles plus brut.

Comme son titre l’indique, III est le troisième opus du groupe. Il ne compte que six pistes, mais trois d’entre elles durent entre six et sept minutes et les trois autres autour de neuf minutes. La durée totale de l’album est d’environ cinquante minutes.

Et quand je parle de space-rock, il faut aussi dire que la thématique de l’album est très spatiale, avec des titres comme « Betelgeuse », « Antares » ou le très krautrock « Voyager III ». Mais si certaines des sonorités rappellent assez clairement le genre, on est ici dans une variante un peu plus sobre, comme apaisée, avec moins de zigouigouis électro-psychédéliques.

Les taquins parleront du côté suisse, je dirais plutôt que c’est une conséquence du format trio. Parce que, quand il s’agit de passer l’hyperluminique, TALC ne fait pas semblant non plus, comme le montrent « Antares » ou « Aldebaran ». Il y a également quelques passages qui rappellent les « albums de guitaristes », comme dans « Betelgeuse » et, à vrai dire, III est un album remarquablement varié, tout en restant dans un ton très cohérent.

J’avoue que si je chronique cet album de TALC, c’est en partie parce que la chronique de ProgCritique l’identifiait comme un groupe suisse. Mais tout chauvinisme mis de côté, j’ai trouvé ce III plutôt impressionnant et je le recommande aux amateurs de post-rock, de space-rock, de prog et des trois ensemble. Il est disponible sur Bandcamp.

Bonus: le teaser de l’album

Stéphane “Alias” Gallay, graphiste de profession, quinqua rôliste, amateur de rock progressif, geek autoproclamé et résident genevois, donc grande gueule. On vous aura prévenu.

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