Dans le futur incertain de Cyborgs, après moult guerres et catastrophes, ce qui reste de l’humanité vit dans des villes-forteresses. Yuko, née handicapée, a été recueillie par son oncle et apprend à se débrouiller avec des prothèses de bras bas de gamme. Mais la montée en puissance d’un nouveau leader aux idées eugénistes va changer sa vie.

Une cité futuriste, des gangs, des mercenaires au service d’un dictateur, des femmes-cyborgs vengeresses… Disons que ça fait beaucoup de clichés. De prime abord, Cyborgs rassemble des influences manga évidentes, avec beaucoup des éléments du shonen, mais aussi quelques clins d’œil à Judge Dredd (les « blocks » de la ville).

Mais ce premier tome de Cyborgs, qui se concentre sur Yuko – nom de code Ronin; je vous avais dit que c’était cliché – parle aussi de la montée du fascisme, qui dévore ses propres enfants, dans un monde qui pourtant a dû vaincre une adversité tout aussi extrémiste.

Il est assez long (plus de 80 pages) et centré autour de la fuite de Yuko et de son oncle (qui s’appelle Akira…) à travers la ville, ce qui permet de découvrir le décor de la série. La trame est principalement une mise en place de l’histoire (prévue en cinq tomes, semble-t-il).

Et, très honnêtement, c’est peut-être blindé d’éléments très stéréotypés, ça reste plutôt agréable à lire. Notamment grâce au trait de Kael Ngu, qui propose un monde très visuel et de l’action très dynamique. Le scénario, de Jean-Luc Istin (derrière les séries des Terres d’Arran et consorts) sur la base d’un univers de Dim D, est donc plutôt classique; à voir où tout cela va nous mener.

Je suis donc un peu réservé sur la base de ce premier tome de Cyborgs, qui contient vraiment beaucoup de clichés, mais qui est réalisé avec soin par une équipe plutôt talentueuse de prime abord. Je continuerai à suivre la série, en tout cas sur le prochain tome.

Stéphane “Alias” Gallay, graphiste de profession, quinqua rôliste, amateur de rock progressif, geek autoproclamé et résident genevois, donc grande gueule. On vous aura prévenu.

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