Je ne sais pas pour vous, mais quand Marko Hietala a annoncé quitter Nightwish, ça m’a fait un choc. La bonne nouvelle, c’est qu’il ne s’est pas rangé des voitures (pas longtemps en tout cas), comme le prouve ce nouvel album solo, Roses from the Deep.
Comme mentionné, Marko Hietala a longtemps été le bassiste de Nightwish – voire son frontman à l’époque Anette Olson (théorie perso). Mais avant cela, le musicien finlandais a fait du metal depuis ses seize ans et a collaboré à une blinde d’autres groupes. Sur cet album, il est aussi chanteur et compositeur, dans un style entre power-metal et hard-rock.
Roses from the Deep est son deuxième album solo; il dure environ cinquante minutes et compte dix pistes (plus un « bonus »). La plupart des titres durent entre quatre et cinq minutes, mais deux durent environ six minutes et un passe la barre des huit minutes.
Soyons clair dès le départ: Marko Hietala ne fait pas du Nightwish. Même sur le morceau « Left on Mars » où il chante en duo avec… Tarja Turunen. Musicalement, l’album est beaucoup plus proche du power-metal, avec de grosses influences hard-rock et deux ou trois touches plus symphoniques (« Tammikuu », chanté en finnois).
Il y a même des éléments prog, par exemple sur « The Dragon Must Die », qui a un pont aux claviers qui rappelle furieusement Ayreon et qui, accessoirement, est la piste la plus longue de l’album. Tout ceci reste cependant du domaine de la coloration: on est ici sur un metal somme toute très classique.
Mais je dirais que le point le plus frappant sur Roses from the Deep (joli jeu de mot au passage), c’est l’énergie et la puissance qui se dégagent des compositions comme « Frankenstein’s Wife » ou « Impatient Zero ». Bon, au vu des prestations de l’animal en live, ce n’est pas très étonnant. Il y a également quelques titres plus calmes, mais globalement c’est un album de très haut niveau.
Marko Hietala m’impressionnait déjà avant, avec sa carrure et sa voix de berserker, mais Roses from the Deep prouve que ce n’est pas seulement un bassiste et un faire-valoir vocal. C’est aussi un compositeur de premier rang et je ne peux que recommander cet album aux metaleux de tous poils. Même si les nostalgiques de Nightwish et les amateurs d’avant-gardisme risquent d’être un peu sur leur faim (mais c’est de votre faute, aussi, à toujours trop en demander).
L’album (qui est sorti la veille de mon anniversaire; il y a des signes qui ne trompent pas) est disponible sur Bandcamp.
Bonus: la vidéo de « Left on Mars »
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20/05/2025 at 12:40
Leurs voix, et je pense “Tiens du Nightwish” ah bah non… ils sont tellement ancrés dans ce groupe c’est fou.
Sinon, c’est une référence que tu as fait avec Roses et Deep 😛
20/05/2025 at 12:49
La référence, je ne sais pas si c’est volontaire, mais moi j’ai immédiatement pensé au passé simple de “rise”.
Pour les voix, le reste de l’album est quand même pas mal différent.
20/05/2025 at 15:04
J’avais apprécié sa collab avec Exit Eden (Run) qui m’a fait découvrir le bonhomme, j’vais chercher cet album ce soir du coup. Parce que “power metal” tout d’suite ça m’parle.
21/05/2025 at 21:46
Déjà durant les années 80, dans le groupe TAROT, au côté de son frère, il pratiquait un Hard/Heavy. Donc rien de surprenant qu’il se glisse de nouveau dans ce courant musical.
21/05/2025 at 22:26
Tout à fait, mais ce n’est pas complètement rétro non plus ici.
28/05/2025 at 13:49
OH NOM DE GU.
J’ai l’album en général et The dragon must die dans les oreilles là, et je m’attendais pas à une attaque en règle contre le capitalisme là.
J’me régale.
Merci Tonton Alias pour la chronique, et merci M. Hietala !