Dernier film en date de Mamoru Oshii, réalisateur japonais auquel on doit les films Ghost in the Shell ou Patlabor, Sky Crawlers est une tuerie visuelle de près de deux heures, qui propose dans un XXe siècle uchronique, la vision d’une guerre contrôlée et de combats aériens à couper le souffle. Quel dommage que ce soit la seule chose qu’il faille en retenir.
Le gros problème d’Oshii est que c’est un réalisateur qui aime le contemplatif, mais qui filme des histoires truffées d’action. Du coup, on se retrouve avec des films à la limite de la schizophrénie – et pas toujours du bon côté. Dans cette optique, Sky Crawlers est assez typique: s’il comporte des scènes de combats aériens à couper le souffle, plus de la moitié des deux heures du film doivent être composée de plans fixes ou de panoramiques sur des paysages, certes somptueux, mais vides.
Quelque part, ça ne devrait pas m’étonner: le cinéma japonais, à l’instar de la bande dessinée japonaise, a sa propre façon de raconter des histoires – mélange de contraintes techniques, commerciales et culturelles; je soupçonne que la pratique du zen doit y être pour quelque chose. Ça ne m’empêche pas d’être déçu par ce film.