Fractale

Fractale (en non-japonais dans le texte) est un de ces animés intéressants par son principe de départ et frustrant par son développement. Il décrit un monde utopique, une terre régie depuis plusieurs siècles par un système informatique (Fractale, donc) créant un environnement illusoire, entre réalité virtuelle et réalité augmentée, mais où l’homme est devenu une créature sans volonté, dont les moindres désirs sont exaucés.

Dans une partie de ce monde qui ressemble beaucoup à l’Irlande, le jeune Clain, passionné de technologie ancienne et vivant avec les “doppels” (avatars) de ses parents voit Phryne, une prêtresse (guère plus âgée que lui), lui tomber dessus – presque littéralement – poursuivie par une gamine hystérique et des deux gardes du corps attifés façon Blues Brothers. 

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Borderlands 2

Entre l’arrivée de Steam et une sorte de frénésie de portage de jeux plus ou moins récents, je me suis retrouvé ces temps-ci avec une belle quantité de jeux vidéos bien sympa. Le dernier en date, c’est Borderlands 2, un croisement jeu de rôle/jeu de tir à la première personne (un peu comme Deus Ex) dans un univers SF/post-apo/western à mi-chemin entre Fallout et Firefly, mais avec beaucoup plus de flingues.

Je n’ai pas joué au premier, donc du coup je me retrouve à prendre l’histoire en route et je comprends vite que j’interprète l’un des quatre personnages qui cherche à faire une grosse tête à Handsome Jack, le PDG de la méchante corpo Hyperion qui met la planète Pandora (oui, ça fait un peu Avatar, aussi) en coupe réglée. Ah, celui-là, vous allez apprendre à le haïr!

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“Points chauds”, de Laurent Genefort

Ces derniers temps, suite à quelques voyages et, plus récemment, une rencontre malencontreuse avec une portière de voiture, je pratique beaucoup les transports en commun. Point positif: ça me laisse du temps pour lire (parce que bouquiner à vélo, c’est moyen pratique) et, du coup, j’enquille les bouquins à la chaîne. Dernier en date: Points chauds, de Laurent Genefort.

Tiré à l’origine d’une nouvelle intitulée Rempart, cet ouvrage décrit les vingt années qui suivent l’arrivée d’extra-terrestres sur Terre à travers les yeux de plusieurs personnages – un militaire, l’employée d’une ONG, un nomade sibérien, un chef d’entreprise de sécurité et un scientifique – et de quelques coupures de presse. Ce n’est pas à proprement parler un roman, mais plus une chronique, où certaines trajectoires personnelles se croisent parfois.

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“The Windup Girl”, de Paolo Bacigalupi

Si vous voulez de la science-fiction exotique, pas besoin de faire des milliers d’années-lumière ou des milliers d’années tout court: il suffit de se plonger dans The Windup Girl, le roman de l’Américain Paolo Bacigalupi, qui se déroule dans une Thaïlande de l’après-pétrole (Wikipedia parle de XXIIIe siècle, mais le livre ne cite aucune date précise).

Le pays est une exception sur une planète ravagée par les pandémies, les expérimentations génétiques ratées et le bio-terrorisme: une terre où les “monopoles caloriques” – les grands groupes agro-alimentaires qui tiennent le monde par la faim – font la loi, si nécessaire en créant des pénuries et des catastrophes. Les monopoles n’aiment pas les exceptions.

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Looper

La sortie ciné du week-end a été consacrée à Looper, un film de science-fiction à base de voyage dans le temps qui, en apparence, ne paye pas de mine, mais a en fait pas mal de côtés sympathiques. Pas mal de côtés foireux également et, du coup, soit en arrive à entrer dans le film et on passe un bon moment, soit on coince et ça devient vite douloureux; j’étais dans la première catégorie, mais comme mes trois autres comparses étaient dans la seconde, le débat qui a suivi le film a été quelque peu houleux.

Le concept de base est que, en 2044, des tueurs, appelés “Loopers“, sont payés par le crime organisé trente ans dans le futur pour tuer et éliminer le corps de gêneurs, renvoyés dans le passé au moyen d’une technologie à sens unique et interdite. Les problèmes commencent lorsque le protagoniste – on peut difficilement parler de héros – “réceptionne” son moi futur (joué par Bruce Willis), qui s’enfuit.

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Orbital, deuxième mission

Les deux premiers volumes de la bande dessinée Orbital m’ayant donné envie de lire la suite, j’ai acheté dans la foulée les deux volumes suivants, Nomades et Ravages. Dans ce nouveau dyptique, le duo d’investigateurs de l’Office diplomatique intermondial, le Terrien Caleb Swany et lë Sandjarr Mézzoké Izzua, se retrouvent sur Terre, à Kuala Lumpur, pour superviser des cérémonies de réconciliation entre Humains et peuples extra-terrestres.

Si vous n’avez pas compris que la petite sauterie va dégénérer en catastrophe à grand spectacle, c’est que vous êtes très naïfs! Tout commence par une altercation entre des pêcheurs malais et un peuple nomade installé dans la mangrove et, lentement mais sûrement, la situation part en vrille, avec des morts inexpliquées, des grenouillages politiques et des émeutes. Au temps pour l’amitié entre les peuples!

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Stargate Universe

Vendredi soir, nous avons enfin terminé les deux saisons de Stargate Universe (SGU pour les intimes), dernière déclinaison en date (et sans doute avant un bon moment) de la franchise Stargate qui aura occupé nos écrans pendant presque vingt ans.

Sans aller jusqu’à dire qu’il était temps que ça se termine, j’ai du mal à être enthousiasmé par cette série, qui a d’ailleurs été visiblement arrêtée en plein vol par les studios. Pourtant, elle ne manque pas d’attraits, sur le papier en tous cas.

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Maserati: VII

Septième album, donc, pour les post-rockers américains de Maserati qui, en toute logique, l’ont intitulé VII. Je vous rassure tout de suite: leur musique est quand même un poil plus originale que cela. Le groupe poursuit ici son évolution logique, du post-rock instrumental vers des contrées qui rappellent le rock électronique de Tangerine Dream et, par la même, viennent quelque peu piétiner les plate-bandes d’un God Is An Astronaut.

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Coheed and Cambria: The Afterman: Ascension

Coheed and Cambria continue son petit bonhomme de chemin musical et narratif, avec ce Afterman: The Ascension, premier album d’un dyptique qui fait également suite aux concepts albums précédents. Le tout formant un ensemble narratif connu sous le nom de “The Amory Wars“. C’est très concept.

Le métal progressif de Coheed and Cambria comporte toujours autant d’influences, qui finissent par se confondre dans le creuset à haute énergie du groupe pour former un alliage qui n’a plus grand-chose de commun avec les éléments originels.

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Mermaid Project, épisode 1

Parfois, on croise une bande dessinée qui contient presque autant de points intéressants que de défauts. C’est le cas de ce premier épisode de Mermaid Project, dessiné par Fred Simon sur un scénario signé Corinne Jamar et Léo, une histoire d’anticipation sur fond de fin du pétrole et de bouleversements climatiques.

En fait, la première force de cette histoire est justement ce contexte: si le résumé en quatrième de couverture parle du milieu du XXIe siècle, ça me paraît un peu tôt (surtout quand un personnage parle d’un suspect comme étant un ancien footballeur-vedette des années 70). C’est plus probablement un saut en avant de cent ans que cette histoire propose.

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Orbital, première mission

C’est l’ami Loris qui m’a récemment foutu la honte en parlant d’une très bonne série de bande dessinée de science-fiction que je n’avais pas lue: Orbital, signé Sylvain Runberg (scénario) et Serge Pellé (dessin). Bon, en même temps, j’ai l’impression que le monde est rempli de très bonnes séries de science-fiction que je n’ai pas lues…

La série suit un duo d’agents travaillant pour l’Office diplomatique intermondial, une agence interstellaire de maintien de la paix, au sein d’une confédération de près de 800 peuples. Évidemment, comme tout le monde et son petit frère, je n’échappe pas à faire le rapprochement avec une autre série de SF: Valérian. Sauf que.

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“The Quantum Thief”, de Hannu Rajaniemi

La servante transhumaine d’une semi-divinité, son vaisseau cristallin intelligent et un voleur aux multiples copies quantiques rentrent dans un bar… Bon, dans The Quantum Thief, de Hannu Rajaniemi en fait de bar, Mieli, Perhonen et Jean le Flambeur (le trio, donc) commence déjà par s’échapper d’une prison stellaire, puis se dirigent vers Oubliette, la cité mobile de Mars, à la recherche de la mémoire du voleur. C’est déjà pas mal, mais ce n’est que le début.

Dit comme ça, le roman ne sonne pas exactement comme étant facile d’accès. Il ne l’est pas réellement : les premières pages, constellées de jargon, ne sont pas évidentes à appréhender, mais le génie de l’auteur consiste à nous décrire des scènes où les différents concepts et gadgets ne forment qu’un décor exotique à une action trépidante.

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“Les pirates du temps”, de Raymond Milési

Les pirates du temps est le troisième tome des aventures de Delcano, signé Raymond Milési, dont je vous avais déjà parlé précédemment. Pour ceux qui prennent l’histoire en route, Delcano est un agent indépendant des services secrets terriens, dans un 49e siècle multiplanétaire. Du bon vieux space-opéra des familles avec un héros mâtiné San-Antonio.

Vous aurez noté que je n’ai pas chroniqué ici le deuxième tome, Futur sans étoiles; la raison en est principalement qu’il m’avait déçu. La faute surtout à un rythme bancal, qui commençait par deux chapitres de digressions, se concluait à peu près aux deux-tiers de l’ouvrage (en plus avec à peu près la même ficelle que dans le premier volume) et finissait le reste du bouquin en roue libre.

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John Carter of Mars

Nouvelle séance de rattrapage cinéma hier soir avec, pour une fois, un film que j’ai regretté de ne pas avoir pu voir au ciné: John Carter of Mars. On va résumer l’intrigue simplement: un Terrien de la fin du XIXe siècle, ancien soldat de la Guerre de Sécession, se retrouve sur une planète Mars habitée (et nommée par les autochtones Barsoom), impliqué dans une guerre civile.

Alors c’est de l’aventure edwardienne (le bouquin originel, A Princess of Mars, a été écrit il y a pile cent ans), signée Edgar Rice Burrough, ce qui signifie que c’est truffé de clichés (princesse à sauver, bons sauvages, héros ancien militaire confédéré, etc.) et de bons sentiments. Mais, si on rentre dans l’histoire, ça a un côté voltigeant et grande aventure plein la gueule qui est très plaisant et même plutôt enthousiasmant.

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Total Recall

La séance de cinéma d’hier soir a été précédée des dialogues suivants, d’abord jeudi: “On devait pas aller voir un film ce samedi?” – “Oui, mais j’ai oublié quoi.”; puis vendredi: “Ah, ça y est, je me souviens de ce qu’on voulait aller voir au ciné et c’est normal qu’on est oublié: c’était Total Recall.” Logique.

Si j’étais méchant, je dirais qu’on aurait mieux fait de ne pas s’en rappeler: ce film est plutôt médiocre. En fait, pour être très précis, il est décevant. Il prouve que s’il est possible de faire un bon film avec un blockbuster décervelé, il est beaucoup plus difficile de faire du blockbuster avec un minimum de cerveau, parce que juste un minimum, ce n’est pas assez.

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Battleship

Nouvelle soirée rattrapage en DVD hier soir, cette fois avec ce qui semble bien être l’idée d’adaptation cinématographique la plus “Wait, WHAT?” de la décennie, voire plus: Battleship, autrement “La bataille navale, le film.” Il doit être possible de faire plus naze, mais mon cerveau se refuse à l’imaginer.

Cela dit, pour le coup, les producteurs et scénaristes ont dû se dire que, tant qu’à donner dans le nawak, autant y aller plein pot et ajouter à l’idée de base des extra-terrestres. Des gros, des méchants, avec des vaisseaux spatiaux qui tirent des missiles en forme de pion.

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Ce Roland C. Wagner que je n’ai jamais connu

Donc, aveu: je ne connaissais pas Roland C. Wagner, un des grands noms de la science-fiction française, disparu dans un accident de voiture il y a deux semaines. Et, après avoir lu l’article du Monde Roland C. Wagner : une vie de musique et de science-fiction, j’en viens à le regretter.

J’ai failli mentionner que je n’avais même jamais lu un de ces textes avant de me rappeler que “L’été insensé”, première nouvelle du recueil U-chroniques, était de sa plume. Je découvre également qu’il avait signé, sous le pseudonyme évocateur de “Red Deff”, le délirant diptyque SF La Sinsé gravite au 21, chez Fleuve Noir Anticipation.

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William Sheller: Excalibur

Je n’aime pas la chanson française, mais William Sheller est sans doute le seul artiste qui m’empêchera de passer tout le troupeau au napalm le jour où je deviendrai dictateur du monde. Je n’ai pas non plus l’habitude de passer des clips vidéos dans ce blog, ou alors il faut qu’ils soient bien barrés. Excalibur”, tiré de l’album Ailleurs (1989), est de ceux-ci.

Ce que je n’aime pas lire en science-fiction

Malgré les commentaires de mes collègues et amis sur mon caractère aigri et ronchon – commentaires pas totalement dénués de fond et imputables à ma nature de Genevois et à mon âge – je pense être raisonnablement bon public. Certes, j’aime râler, mais il est rare que je tombe sur un truc qui ne me plaise pas. Rare, mais pas impossible: là, je viens de tomber sur un bouquin de science-fiction francophone   qui est limite douloureux.

Non, je ne vous dirai ni le titre, ni qui en est l’auteur, pas même où je l’ai acheté. Je n’ai pas contacté l’auteur et je doute qu’un démolissage en règle et nominal de sa prose lui fasse très plaisir (j’ajoute au passage que, comme je risque de le recroiser sur des salons et conventions, je ne suis pas spécialement enthousiaste à l’idée de me prendre des éléments de stands et des cartons de bouquins sur la physionomie).

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