Un ancien militaire condamné par le pouvoir en place pour servir de bouc émissaire s’échappe de la prison la plus sécurisée de l’espace connu. Il est accompagné d’une terroriste, d’un psychopathe et d’un gamin muet qui contrôle les machines par la pensée. Ensemble, ils volent l’ancien vaisseau de guerre du militaire et commencent une carrière de pirates.
Voilà, je vous ai résumé Sans Retour, le premier tome de Warship Jolly Roger, une bande dessinée de Sylvain Runberg (scénario) et Miki Montlló (dessins et couleurs) qui fleure bon le film d’action de SF des années 1980. Ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose en soi, cela dit. C’est juste qu’on a quand même une sérieuse impression de déjà-vu.
Encore que. Plus que le décor et l’intrigue, je soupçonne fortement que c’est du côté des personnages que va se situer le plus clair de l’intérêt de cette série – dont ce n’est ici que le premier tome. En effet, le quatuor est déjà à couteaux tirés dès les premiers temps de leur collaboration: le militaire a été condamné pour crimes de guerre (genre dix mille morts civils), la terroriste appartient à un mouvement qui fait sauter les vaisseaux civils, le psychopathe est, ben… un psychopathe et le môme est un ado silencieux, flippant et doté de pouvoirs inconnus.
Cela dit, ce premier tome n’est guère plus d’une mise en bouche. Si elle est loin d’être inintéressante, elle soulève beaucoup de questions et laisse le lecteur sérieusement dans le flou quant au but final de l’équipe, sinon leurs vengeances respectives. Il faudra voir avec le prochain volume la direction vers laquelle tend la trame narrative.
Question dessin, le dénommé Miki Montlló assure plutôt bien, avec un trait semi-réaliste assez anguleux et un mecha-design qui tient la route. On notera des dominantes rouges sur la plupart des cases, qui donnent le ton: niveau hémoglobine et explosions, ça ne fait pas semblant. Peut-être un peu trop, même.
Mais au final, Warship Jolly Roger propose une entrée en matière intéressante pour cette nouvelle série de space-opera aux couleurs de feu et de sang. J’attends néanmoins la suite pour arrêter mon jugement.
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Au début, j’ai cru que tu parlais d’une équipe de la Dame de Fer.
Il y a de ça, mais en beaucoup moins drôle.
Et puis personne ne joue d’un instrument de musique.
Quel manque de bon goût! 😉