The Lone Ranger

The Lone Ranger est un western sale et violent, avec des personnages crépusculaires aux intentions troubles, une interprétation moderne et réaliste des mythes de l’Ouest américain. Enfin, pas tout à fait.

À l’origine, The Lone Ranger, c’est un feuilleton radio des années 1930, puis une série de bouquins dans la plus pure veine pulp, mettant en scène un justicier solitaire masqué et son fidèle compagnon indien qui redressent les torts dans le Far-West; le personnage a été adapté plus tard à la télévision dans des aventures dégoulinant de bons sentiments. Du coup, quand on entend que Disney veut en faire un film, on hésite.

Lire plus

“The Nazi Occult”, de Kenneth Hite

The Nazi Occult est un court ouvrage (80 pages) signé Kenneth Hite qui, comme son nom l’indique, s’intéresse à l’attrait qu’avaient les dirigeants nazis pour l’occultisme, la chasse aux reliques et autres phénomènes paranormaux.

Si vous suivez ce blog depuis un moment, vous savez que je voue un quasi-culte à Ken Hite, auteur – entre autres – de Suppressed Transmissions et spécialiste des occulteries à haut potentiel rôliste. Cependant, je dois avouer que ce bouquin ne tient à mon avis pas toutes ses promesses.

Lire plus

“Gaia, planète du prince perdu”, de Éric Nieudan

Avertissement copinage: non seulement Éric Nieudan a été mon superviseur à l’époque où j’ai réalisé quelques traductions de suppléments pour Feng Shui, mais c’est devenu un ami. Autant dire que, plus que jamais, toute prétention d’objectivité dans cette chronique de son court roman Gaia, planète du prince perdu, est vouée d’avance à l’échec.

Harry Dickson contre le Carnoplaste!

Alias échaudé craignant la bière tiède, c’est avec une réticence qui s’est avérée mal placée que j’ai fini par attaquer les fascicules Harry Dickson édités par le Carnoplaste et signés de la plume de Robert Darvel (qui n’avait d’ailleurs pas hésité à spammer ce même blog pour fourguer sa came; qu’il en soit, une fois n’est pas coutume, remercié).

Ce n’est peut-être pas très élégant de faire des comparaisons, mais, l’échaudage était dû en grande partie aux pastiches signés Gérard Dôle, qui m’avaient laissé une impression plus que mitigée. Dans le cas présent, je suis nettement plus convaincu par ces histoires, souvent abracadabrantes et facétieuses.

Lire plus

L’Homme truqué

Paris en 1919: alors que le peuple se réjouit de la fin de la Grande guerre, un être étrange à la tête de fer rôde dans la banlieue nord. Marie Curie, la “Reine du Radium”, et Léo Saint-Clair, alias Le Nyctalope, joignent leur force pour capturer celui que les journaux ont appelé L’Homme truqué.

Si je vous dis que L’Homme truqué est une bande dessinée signée par Serge Lehmann (au scénario) et Gess (aux dessins), vous aurez sans doute compris qu’il s’agit là d’une préquelle de La Brigade chimérique, des mêmes.

Lire plus

“Lasser, tome 2: Mariage à l’égyptienne”, de Sylvie Miller et Philippe Ward

Ça n’a pas traîné: à peine reposé le premier tome que, après une rencontre à Trolls & Légendes, j’ai fait l’acquisition du deuxième tome de Lasser, le détective des dieux, intitulé Mariage à l’égyptienne.

La trame était déjà posée à la fin du premier tome: Isis engage Jean-Philippe Lasser, le détective gaulois exilé et théophobe, pour retrouver sa future belle fille, la déesse grecque Aglaé, disparue à dix jours du mariage. Et le voilà donc à patauger dans un marigot géopolitique qui, malgré les ors de la théocratie, n’est guère reluisant: Grecs et Égyptiens ne s’apprécient guère et ce mariage est vécu par un peu tout le monde comme une mésalliance majeure.

Lire plus

Iron Sky

Cette fois, c’est fait: depuis le temps que je vous bassine avec Iron Sky, je l’ai enfin vu, ce film. Et je confirme: c’est un film de grands malades! Déjà, rien qu’en posant l’amorce de la trame, à savoir “des Nazis venus de la face cachée de la lune viennent envahir la Terre”, ça permet de se faire une idée. Mais c’est juste le début.

Parce que je ne vous parle pas de l’astronaute noir, de la présidente américaine qui ressemble à Sarah Palin et qui cherche à se faire réélire à tout prix, de l’officier nazi qui veut devenir Führer à la place du Führer, du savant fou ni du diplomate nord-coréen – et j’en oublie.

Lire plus

“Lasser, tome 1: Un privé sur le Nil”, de Sylvie Miller et Philippe Ward

Or donc, nous avons le dénommé Jean-Philippe Lasser, détective privé dans la bonne ville de Marselha, dans les années 1930. Engagé par une riche épouse pour prouver son cocufiage, ce brave homme s’aperçoit un peu tard que le mari volage est un ponte du crime organisé, du genre peu rigolard. Lasser n’a que le temps d’attraper l’ex-maîtresse du parrain, une danseuse égyptienne, pour s’enfuir vers le Caire. Voici les prémisses de ce premier tome des aventures de Lasser.

Tigres Volants: Retour de mémoire

Maintenant que cette (littéralement) maudite campagne lupanar est terminée, bâchée, finie, poutzée, enterrée (oui, je suis un peu fatigué), il est temps de passer à autre chose. Genre, une campagne pour Tigres Volants. Non, pas une nouvelle, n’exagérons rien: je parle ici de reprendre l’écriture et/ou la mise au propre de “Devoir de mémoire“, la campagne sur laquelle j’avais travaillée avant de lancer Le Secret du Domaine des trois sources.

Je sais que cette campagne est truffée de défauts, en l’état. Le moindre n’étant pas qu’elle est prévue pour un certain type de personnages, dans un contexte donnée et, qui plus est, qu’elle manque sérieusement d’incitations fortes pour avancer dans l’histoire. Seulement, il se trouve que je l’aime bien – ce qui, si ça se trouve, est un défaut en soi.

Lire plus

Blake et Mortimer: Le Serment des cinq Lords

Je dois avouer une fascination certaine pour la série Blake & Mortimer, créée par Edgar P. Jacobs, et son mélange d’enquêtes très british et d’éléments de science-fiction ou de fantastique. Les dernières livraisons ne m’avaient pas réellement enthousiasmé, mais avec le nouveau volume, Le Serment des cinq Lords, je suis déçu en bien, comme on dit en là par chez nous.

Spynest mission 2: Opération Excalibur

“Opération Excalibur” est le deuxième tome de Spynest, les aventures extra-pulpesques de l’agent secret britannique Ian Flemming, qui fait directement suite au premier, “Birdwatchers“, puisqu’on retrouve notre héros et sa coéquipière navajo à bord d’un avion allemand Blohm & Voss asymétrique, sans train d’atterrissage, au-dessus de l’Angleterre.

Un atterrissage sur le ventre plus tard (passablement aidé par une chasse britannique peu encline à la plaisanterie) et voici l’improbable duo lancé vers une nouvelle mission, elle aussi improbable: éliminer le roi de Grande-Bretagne. Pas l’actuel, bien sûr: l’ancien, Édouard VIII.

Lire plus

The Venture Bros., saison 2

Après avoir regardé la deuxième saison de The Venture Bros. et y avoir réfléchi sur les toilettes (ce qui est assez raccord), je suis arrivé à une réalisation: cette série est aux dessins animés américains des années 1970-1980 ce que Excel Saga est aux animes. C’est une sorte de cri – d’amour ou de haine, je ne sais pas trop; disons que, si c’est de l’amour, c’est de l’amour vache! Attention, je vais un peu spolier.

Or donc, la deuxième saison reprend après la mort – accidentelle et particulièrement stupide, comme il se doit – de Hank et Dean, les deux frangins décérébrés. Le Dr Orpheus, qui avait juré de les protéger jusqu’à la mort et au-delà (on est nécromant ou on ne l’est pas), a du mal à s’en remettre, alors que le père des deux débiles semble prendre ça plutôt à la légère. L’explication est bien évidemment à l’image de la série: foireuse et totalement décalée.

Lire plus

Bioshock 2

C’est brutal, une utopie qui ne veut pas mourir! Huit ans après la chute de Rapture, la cité sous-marine bâtie par Andrew Ryan pour appuyer ses thèses ultra-individualiste, Bioshock 2 (qui vient de sortir pour Macintosh) nous renvoie dans cet univers rétro-futuriste déliquescent, cette fois dans la peau d’un Big Daddy, un de ces colosses en scaphandres accompagnées des Petites sœurs.

Cela commence d’ailleurs très fort, puisque, sur l’injonction d’une psychiatre qui se veut successeur de Ryan, le personnage se colle une balle dans la tête. Le reste est à l’avenant: Bioshock 2 est l’histoire des derniers instants d’une utopie folle, qui devient encore plus folle au fur et à mesure que sa fin est proche. Une histoire d’asservissement, de manipulation et de libération. Autant dire que ça ne fait pas dans le feutré et les petites fleurs – encore que, mais même là, c’est brutal…

Je vous préviens, je spoile un peu vers la fin, mais ce n’est pas très grave.

Lire plus

“Oasis interdites”, d’Ella Maillart

En 1935, Ella Maillart, accompagnée du journaliste anglais Peter Fleming, part de Beijing (qu’on appelait encore à l’époque Pékin) en direction du Sinkiang, alors interdit aux étrangers pour cause de guerre civile (et d’autres grenouillages géopolitiques). Oasis interdites est le récit de ce voyage de plus de six mois, fait de ruses et de faux-semblants pour tromper autorités chinoises et despotes locaux et approcher une région déjà rebelle, entre zones d’influences et cultures russes, chinoises, turques, perses et indiennes.

L’ouvrage est en grande partie dans la lignée du précédent, Des Monts célestes aux sables rouges: récit de voyage autobiographique d’une Suissesse dans l’Extrême-Orient, loin des sentiers battus, c’est une plongée assez impressionnante dans le quotidien des caravanes qui sillonnent les contreforts de l’Himalaya et une Chine encore tiraillé entre Kuomintang, Communistes et Seigneurs de guerre – plus quelques puissances étrangères, pour faire bonne mesure.

Lire plus

Iron Sky en approche

Je vous ai déjà parlé de Iron Sky, ce projet finlandais barré de film de science-fiction à propos de Nazis qui reviennent, septante ans plus tard, de leur base cachée sur la lune. Si si, je vous en ai parlé, mais c’était bien il y a quatre ans de ça, donc je peux comprendre que vous ayez oublié. Moi-même, je l’avais un peu oublié, jusqu’à ce qu’arrive sur io9.com l’annonce que, non seulement le film est terminé, mais qu’il sera présenté ce dimanche à la Berlinale.

Lire plus

Captain America, The First Avenger

Je suppose que si je commence ce billet sur Captain America, vu dans l’avion du retour, par “je n’aime pas les superhéros, mais…”, vous allez (à raison) vous foutre de ma gueule. Pour quelqu’un qui censément n’aime pas ça, il est vrai que j’en parle beaucoup.

Bon, dans le cas présent, j’avance une excuse: ce film est du pur pulp. Résumons: nous avons un héros aux pouvoirs hors du commun, mais pas complètement fantastiques non plus, des savants fous, des Nazis, une conspiration qui veut régner sur le monde (autre que lesdits Nazis, s’entend) et des faits d’arme audacieux dans des bases secrètes. Il manque la blonde vénéneuse et les destinations exotiques, mais c’est un peu tout.

Lire plus

The Three Musketeers

Quelqu’un sur un forum a comparé The Three Musketeers, le film dont je vous avais déjà parlé dans mon article sur le Davincipunk, comme étant un nanard qui s’assume. Après l’avoir vu hier soir, avec le gang habituel, en anglais et (hélas) en 3D, je dois dire que ce n’est pas totalement faux. Pas totalement exact non plus, cela dit.

Énième adaptation hollywoodienne des aventures d’EAthos, Porthos, Aramis et d’Artagnan, ce film propose des aventures qui s’inspirent plus du pulp que de l’imagerie de cape et d’épée traditionnelle, en ajoutant suffisamment d’éléments absurdes et anachroniques (gadgets à mécanisme d’horlogerie, pièges mortels, dirigeables) pour faire tourner en bourrique les fans d’Alexandre Dumas. 

Lire plus

Les aventures de Tintin: Le secret de la Licorne

“Trois frères unis, trois licornes”, qui n’a jamais lu cette aventure du célèbre reporter si belge qu’il en devient universel? Et qui ne s’est pas demandé ce que valait l’adaptation au cinéma de Les aventures de Tintin: Le secret de la Licorne?

Car dans le genre projet casse-gueule, celui-ci était quand même assez haut dans la liste: pas tout à fait film, pas vraiment dessin animé non plus, un graphisme qui est à mi-chemin entre le réalisme du cinéma et le dessin, limite caricature vivante. La présence de Steven Spielberg et Peter Jackson à la réalisation (et Steven Moffat au scénario) rassurant autant qu’inquiétant.

Lire plus

Jour J: Vive l’Empereur!

1925: l’Empereur Napoléon, quatrième du nom, vient de mourir et Paris se prépare au sacre de son successeur. Mais des rumeurs d’attentat vont jeter l’ex-capitaine Nerval, via son filleul Enrico Fermi, dans une conspiration qui menace de raser la moitié de la ville. Ainsi peut se résumer Vive l’Empereur!, septième tome de la série Jour J, avec toujours Jean-Pierre Pécau au scénario (épaulé par Fred Blanchard et Fred Duval) et Gess au dessin.

Une uchronie napoléonienne, c’est assez classique; que celle-ci se déroule au début du XXe siècle et inclue des dirigeables et des fusils électriques, c’est plus rare. Ce qui est intéressant ici est que, pour une fois, elle se déroule très loin (plus d’un siècle) de son point de divergence – dans le cas présent, un traité qui, en 1802, partage le monde entre la France et la Grande-Bretagne.

Lire plus