The Venture Bros., saison 2

Après avoir regardé la deuxième saison de The Venture Bros. et y avoir réfléchi sur les toilettes (ce qui est assez raccord), je suis arrivé à une réalisation: cette série est aux dessins animés américains des années 1970-1980 ce que Excel Saga est aux animes. C’est une sorte de cri – d’amour ou de haine, je ne sais pas trop; disons que, si c’est de l’amour, c’est de l’amour vache! Attention, je vais un peu spolier.

Or donc, la deuxième saison reprend après la mort – accidentelle et particulièrement stupide, comme il se doit – de Hank et Dean, les deux frangins décérébrés. Le Dr Orpheus, qui avait juré de les protéger jusqu’à la mort et au-delà (on est nécromant ou on ne l’est pas), a du mal à s’en remettre, alors que le père des deux débiles semble prendre ça plutôt à la légère. L’explication est bien évidemment à l’image de la série: foireuse et totalement décalée.

Dans cette deuxième saison, une grande partie l’histoire tourne autour de d’un trio amoureux: The Monarch, le superméchant-papillon et sa galerie de sous-fifres incompétents, et Dr Girlfriend, qui devient assez vite son ex-copine pour rejoindre Phantom Limb, un autre superméchant aux appendices invisibles (sans commentaire).

Mis à part ce côté vaudeville bancal, on a droit à une série d’épisodes tous plus foutraques les uns que les autres où apparaissent en vrac la supposée mère des gamins (une ancienne garde du corps du papa), le Dr Henry Killinger, sorte de Mary Poppins des superméchants, l’accent allemand en prime, l’équipe de Scooby-Doo, avec trente ans et beaucoup de névroses en plus (indice: ils finissent mal).

Mention spéciale pour les épisodes “Escape from the House of Mummies Part II” (non, on ne verra pas la première partie, sinon sous la forme d’une récapitulation particulièrement obscure) et le double épisode final de la saison “Showdown at Cremation Creek”, avec un magnifique début in media res et une récapitulation expresse.

Je ne sais pas ce qui est le plus impressionnant: le côté déjanté et “jusqu’où peut-on aller trop loin” des histoires, l’aspect parodique ou l’effort sur la continuité, particulièrement impressionnant au vu du nawak ambiant. Il y a une certaine cohérence, dans cette série. Oui, ça fait un peu peur…

Au passage, jetez un œil sur le travail graphique, spectaculairement décalé, de l’emballage du coffret DVD. Ils sont tous comme ça et même les menus du DVD sont dans cette idée.

Si vous avez une nostalgie particulièrement perverse pour les séries animées américaines d’il y a trente ans et/ou si vous aimez les histoires de losers magnifiques dans un contexte de superhéros et de pulp débridé, ne manquez pas The Venture Bros. C’est débile, mais c’est bon!

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