“Makers”, de Cory Doctorow

Bon, j’ai enfin terminé Makers, dernier bouquin en date de Cory Doctorow et également dernier de la série d’ouvrages du même auteur que j’ai dévorés depuis la nouvelle année. C’était touffu — les bouquins de Doctorow en général, mais ce dernier en particulier. Suffisamment touffu pour que je réfléchisse un long moment par quel bout je devrais l’appréhender.

Le roman suit deux inventeurs, Perry et Lester: ce sont des bidouilleurs de génie qui utilisent les copieux fonds de poubelle d’une Amérique en pleine récession dans un futur très proche. Suivis par une journaliste/blogueuse et soutenus par une grosse corpo un peu idéaliste, ils lancent un mouvement qui rapidement les dépasse, avant de s’effondrer, puis de rebondir de façon surprenante.

Là, en gros, je vous résume le premier tiers du bouquin — et encore, pas tout.

Il m’a fallu un bon moment avant de comprendre ce qui clochait dans ce bouquin: il n’y a pas de trame. Contrairement aux autres bouquins de Doctorow, Makers n’est pas un roman dans le sens traditionnel: c’est une chronique d’un futur proche plausible dans une Amérique post-industrielle.

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Tout ce que je sais, je l’ai appris de D&D

Les gens qui me connaissent savent que je n’aime pas Dungeons & Dragons – vu la fréquence à laquelle je le dis, je suppose que pas mal de gens qui ne me connaissent pas le savent aussi. Ça n’empêche pas que c’est le premier jeu de rôle auquel j’ai joué (à l’époque, Advanced Dungeons & Dragons, première édition, en anglais parce qu’il n’y avait que ça, six kilomètres dans la neige, en montée dans les deux sens, etc.).

 

“Eastern Standard Tribe”, de Cory Doctorow

Je vous avais prévenu: je suis dans les bouquins de Cory Doctorow, ces jours-ci. Après Down and Out in the Magic Kingdom et avant Someone Comes to Town, Someone Leaves Town, j’ai fini de lire Eastern Standard Tribe. En fait, si Down and Out… était l’image d’un avenir glorieux et transhumaniste, Eastern Standard Tribe est un peu le contraire: un futur proche, ultralibéralisé et en voie de tribalisation – non selon des habitudes ou des goûts communs, mais selon les fuseaux horaires, pour des bêtes questions de biorythme.

La raison pour laquelle je commence par présenter l’univers dans lequel se déroule le roman est qu’à mon avis, comme avec Down and Out…, c’est l’intérêt principal de l’ouvrage. C’est une peu le défaut commun que je trouve à ces deux premiers romans de Doctorow: j’ai du mal à m’intéresser à l’intrigue, pleine de trahison et de maladie mentale, et aux personnages, que je trouve un chouïa fades.

Cela dit, je dois être honnête: l’intrigue gagne ici beaucoup par l’astuce narrative utilisée par l’auteur: proposer deux fils distincts. Le premier fil, à la première personne, est celui du protagoniste qui, alors qu’il est dans une merde noire, raconte dans le second fil et à la troisième personne les événements qui ont conduit à cette merde noire en question. Trahison et tout le toutim.

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Noël geek

Je sais, ce n’est plus trop de saison, mais en général, chez nous, on a plus tendance à fêter le 31 que Noël. Or donc, cette année, Isa n’avait pas trop envie de se taper le sapin et la déco, la faute à une fin d’année hystérique à son boulot et à des enquiquinements de santé mineurs, certes, mais enquiquinants quand même.

Mettre le bordel dans Wave

Logo Google Wave

Un de mes gros soucis avec la Campagne Lupanar, c’est d’avoir une direction artistique qui tienne la route. Loin de moi l’idée de jeter la pierre à mes deux comparses en la matière, je suis seul responsable de ce que je perçois comme un manque de cohérence artistique dans les divers ouvrages Tigres Volants déjà parus.

Je pourrais sortir pas mal d’excuses, mais, dans un certain nombre de cas, ça venait du fait que je me suis mis la pression pour sortir le supplément en temps et heure pour telle ou telle échéance — en général, la GenCon ou Orcidée — et que, quand on a des échéances, on en arrive souvent à prendre des raccourcis avec la qualité. Je dirais bien que c’est Mal, mais comme je travaille dans la branche de l’édition, ce ne serait juste pas crédible; disons plutôt que c’est souvent nécessaire, mais, dans le cas de ces suppléments, ça ne s’imposait pas.

Je vais donc essayer de ne pas faire la même erreur en posant dès le départ que ce supplément va sortir quand il sortira. Et réciproquement. Je suppose que ce n’est pas une très bonne nouvelle pour ceux d’entre vous (les trois qui restent) qui l’attendent avec la bave aux lèvres (surtout depuis que j’ai parlé d’illustrations érotiques, bande de petits canaillous). Cela dit, il n’est pas impossible que je publie quelques morceaux, voire même une version beta-pas-finie-moche, avant terme.

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Google Reader

Plus addictif que Facebook, ma came Internet ces temps, ce sont les flux RSS. Le gars qui a inventé cette technologie devrait recevoir le Prix Nobel de la Paix pour sa contribution à l’avancement de l’humanité vers la voie du bonheur qui, comme chacun le sait, passe par l’économie du potentiel énergétique. Je m’explique: avant, …

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Je suis (presque) un programmeur

Logo WordPress

J’aime bien WordPress. C’est mon dernier jouet à la mode (en français dans le texte), non seulement pour ce blog, mais également au bureau, où on est en train de s’atteler à une nouvelle version du site “motorisée” par WordPress.

Une des raisons pour lesquelles j’aime bien WordPress, c’est que quand je travaille avec, j’ai presque l’impression d’être un vrai programmeur. Je rassure tout de suite ceux de mes potes qui, eux, sont de vrais programmeurs: j’ai bien conscience de ne pas en être un, mais c’est un peu comme du jeu de rôle. Je ne suis pas programmeur, mais j’en joue un dans Vraie Vie RPG.

WordPress a ceci de particulier d’être un CMS (un système de gestion de contenu en bon français) qui est prévu pour des branlos dans mon genre qui veulent faire un blog et bricoler un peu sous le capot sans avoir besoin d’avoir un doctorat en choses absconses. Il a une documentation bien foutue et, surtout, une grosse base d’utilisateurs qui ont déjà eu les mêmes idées idiotes que vous et, le cas échéant, les ont déjà réglées avec un module facile à installer ou deux lignes de code.

Dans le cas présent, je suis en train de m’amuser avec un projet bien prise de tête: le transfert de quelques 3 500 communiqués de presse sous la forme d’autant de pages HTML pur, dur et bête vers WordPress. Comme je me voyais mal me taper 3 500 copier-coller, j’ai pris une approche un peu en biais qui a l’air de donner, lentement mais sûrement, des résultats satisfaisants.

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La viande, c’est la force (Boulet: Notes 3)

Ça fait depuis ce matin que je me creuse le ciboulot pour arriver à trouver les superlatifs susceptibles de décrire adéquatement le pur génie contenu dans ce troisième volume des Notes de Boulet, sobrement intitulé “La viande, c’est la force“. J’ai beau conjurer mon imagination, d’ordinaire débordante quand il s’agit d’écrire des bêtises, ainsi que mes nombreux catalogues d’hyperboles geekesques, je sens qu’il est temps de déclarer forfait.

Il est des champs de bataille qu’il faut savoir quitter la tête haute. Je crois que l’on doit proclamer que le sieur Boulet (Gilles Roussel pour l’état civil) est une forme d’avatar créatif transcendant les genres bédéistiques, à la fois dieu des arts et humain dans ses passions. Une quintessence, le mot est lâché.

Ahem.

Il faudrait que j’arrête la bière de corps de garde après 22 heures, moi…

Mais bon, j’avais promis une critique dithyrambique, c’est chose faite. Maintenant, pour aller un peu plus profondément dans les détails, ce troisième volume continue la formule des deux précédents et que l’on pourrait résumer par “la version en arbres morts du blog”. Cela ne va peut-être pas aider ceux qui ne lisent pas son blog (et qui devraient être honnis jusqu’à l’antépénultième génération de leur lignée, au moins).

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Retour de Scandinavie

Bon, techniquement, la Finlande ne fait pas vraiment partie de la Scandinavie, mais on va faire comme si.

Je suis donc rentré hier soir, au terme d’un voyage qui a tourné à la course à Munich (trente minutes pour changer d’avion), aux montagnes russes entre Munich et Genève et à la Bérézina à Genève (pas de bagage, rapport aux trente minutes pour changer d’avion à Munich). Autant dire que je suis un peu éteint.

J’ai bien aimé le voyage en ferry entre Helsinki et Stockholm (et retour); même si le temps était froid, on a eu droit à une mer d’huile, ce qui fait qu’on n’a pas été secoué. Ce qui est heureux: je n’aime pas les voyages en essoreuse; à vrai dire, j’ai connu des wagons CFF qui remuent plus que ça – à l’arrêt. Bon, ça c’est valable la plupart du temps, mais quand le navire manoœuvre, c’est nettement plus bruyant. Comme le ferry fait une pause au milieu de la nuit dans les îles Åland, ça m’a réveillé à quatre heures du matin.

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“Halting State”, de Charles Stross

Si je vous dis que Halting State, roman de Charles Stross, parle d’une équipe d’audit envoyée pour enquêter sur un braquage de banque, vous devriez vous demander ce qui justifie ce billet.

Il faudrait peut-être que je précise que le braquage a été réalisé par une bande d’Orques et un Dragon dans la banque d’un jeu vidéo en ligne, gérée par une compagnie de gestion de biens virtuels qui vient juste de lancer son introduction en bourse, le tout se passant dans une Écosse indépendante en 2017.

Dans le genre plutôt encombré du thriller technologique post-cyberpunk, Halting State a plus d’un atout: d’une part, il est écrit par quelqu’un qui a été informaticien à l’époque des premières dot-coms et qui sait de quoi il parle.

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La convention précédemment connue sous le nom de GenCon, 2009

Soyons clair : on s’est quand même un peu fait chier.

Pour ceux qui n’ont pas suivi, la GenCon Paris s’appelle désormais le « Salon du jeu de société de Paris » (SJSP pour les intimes) et c’était mieux avant. D’une part, elle se déroule sur un espace plus restreint que l’année passée, et, d’autre part, il semble y avoir moins d’événements (tournois et autres) et, surtout, moins de stands.

C’était particulièrement flagrant dans le secteur des jeux de rôle, où on ne comptait à peine qu’une demi-douzaine de participants sur quatre stands, certes de bonne taille mais relégués dans un coin particulièrement peu passant du salon. Le retour du ghetto rôliste à côté des chiottes !

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City of Heroes

Je crois que les jeux vidéos en ligne massivement multijoueurs, ce n’est pas pour moi. Je tire cette conclusion de deux jours à tester City of Heroes, le jeu de superhéros dont la version Mac vient de sortir. Fulgan m’ayant passé un code d’essai de dix jours, j’ai plongé.

Je passe sur les enquiquinements techniques, comme un son qui graillonne, vu que je suppose que c’est dû à ma carte son USB externe. C’est gênant, mais pas rédhibitoire. Non, les deux choses qui me gênent le plus sont l’interface et le style de jeu.

L’interface, d’abord. Hormis le fait que j’ai une longue habitude des jeux de combat Quake-like, qui utilisent les mouvements de souris pour orienter le personnage et que là, je suis obligé d’appuyer sur une touche pour pouvoir voir autour de moi, la perspective de devoir jongler avec un million et doute écrans et commandes différents pour pouvoir avoir le bon combo me gave quelque peu.

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Tokyo: La ville de l’avenir ne peut être jointe pour le moment

Cet article est le numéro 4 d'une série de 18 intitulée Japon 2008

J’ai plus de mal à trouver un accès Internet ici qu’à Paris. Au temps pour la ville de l’avenir ! Bon, je soupçonne que notre hôtel (Le Méridien Pacific), qui doit dater du début des années 80, n’aide pas (son idée de la connexion Internet, c’est une prise … (Article incomplet, en attente de reconstitution)