“Zen and the Art of Motorcycle Maintenance”, de Robert M. Pirsig

Okay, c’était bizarre. La lecture de ce Zen and the Art of Motorcycle Maintenance, de Robert M. Pirsig, s’entend. Probablement en grande partie parce que j’en avais beaucoup entendu parler; c’est un peu un bouquin de référence dans le monde geeko-hacker, pour des raisons d’ailleurs assez faciles à comprendre après la lecture.

Parce que Zen and the Art of Motorcycle Maintenance (que je vais abréger ZAMM à partir de maintenant, pour simplifier) parle de Zen et, partant, de philosophie au sens plus large, ainsi que de l’entretien des motos et, plus largement du rapport de l’homme à la technologie, à une époque (1974) où elle commençait tout juste à devenir ubiquitaire et de plus en plus complexe.

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Flander’s Company, saison 4

On ne change pas une équipe qui gagne: la quatrième saison de la Flander’s Company reprend très exactement les mêmes éléments des deuxième et troisième saisons, tout en y rajoutant un petit coup de volant scénaristique classique, certes, mais toujours efficace.

Nous retrouvons donc la fine équipe de la Flander’s – Hippolyte Kurzman, Caleb, Cindy, Armand Trueman et son frère Georges, plus l’innénarrable Gladys – qui, suite à un concours de circonstance débile à souhait, se retrouve confronté, dans l’ordre mais de façon non exhaustive, à un Grand Méchant dépressif, une faille dimensionnelle, des usurpations d’identité, des grandes amours contrariées et une invasion de zombies.

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The Avengers

Or donc, je suis allé voir The Avengers, le dernier film de superhéros en date, et c’était très bien. Ne comptez d’ailleurs pas sur une chronique en longueur: certains de mes collègues blogueurs geeko-rôlistes l’ont déjà fait avant moi (et mieux que moi).

Oh, je ne dirais pas non plus que c’est le film du siècle: à deux heures et vingt minutes, il y a quelques longueurs, ainsi que deux ou trois trous dans le scénario. Ce n’est au final pas très important: une fois que l’action démarre, ça cartonne dans tous les sens et le film fourmille de petits détails qui sont comme autant de clins d’œil aux geeks et de répliques qui font mouche.

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« Rule 34 », de Charles Stross

Règle numéro 34: quel que soit le sujet, il en existe une version porno. Aucune exception. C’est une des multiples règles mémétiques à laquelle Liz Kavanaugh, inspectrice de la police écossaise dans les années 2020, est confrontée quotidiennement dans Rule 34, le dernier roman de Charles Stross.

À la suite des événements décrits dans Halting State, auquel Rule 34 fait suite quelques années plus tard, elle se retrouve sur une voie de garage, à la tête d’une brigade en sous-effectif qui est en charge de faire face aux mèmes dangereux et autres pratiques virales qui pourraient déborder dans le monde réel.

Autrefois promis à un brillant avenir, aujourd’hui forcée à regarder des peta-octets de vidéos de chats, de cascades jackassiennes et de perversions sexuelles rendues uniquement possible par la popularisation d’images de synthèse photoréalistes, elle se retrouve impliquée dans une enquête sur une série de “malheureux accidents” fatals à un nombre considérable de spammeurs. Et doit refaire équipe avec l’ex-superflic européen qui avait été partiellement responsable de sa disgrâce passée.

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Paul

La séance rattrapage DVD de ce samedi avait pour nom Paul, un film pour nous, les geeks (et geekettes)! Qu’on en juge: Nick Frost et Simon Pegg (à qui on doit déjà Hot Fuzz) campent deux Anglais fan de science-fiction qui, en rentrant de la Comic-Con à San Diego, décident de louer un camping-car pour faire “la route des OVNI”. C’est sur cette route que, par hasard, ils tombent sur Paul.

Paul est petit, vêtu d’un short et de tongs, la peau grise et une grosse tête; en d’autres termes, Paul est un extra-terrestre de type “Petit Gris”. Visiblement, il s’est pas mal acclimaté, surtout pour tout ce qui est gros mots, alcool et clopes; c’est juste que ses gardiens actuels ont décidé qu’il leur était désormais plus utile mort que vivant. Du coup, Paul a lancé un SOS et doit rejoindre l’endroit de son crash avec toute une meute d’agents fédéraux aux fesses. Bon, la meute en question ne compte que quatre personnes pas particulièrement futées, mais c’est du genre crampon.

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“The Atrocity Archives” et “The Jennifer Morgue”, par Charles Stross

Bob Howard est ce que l’on pourrait appeler un espion standard. Entendez par là que ce n’est pas un surhomme en smoking qui dessoude des agents ennemis par palettes tout en buvant des vodka-martini et en draguant tout ce qui passe, mais un geek, fonctionnaire de la Couronne britannique. Bon, à part que son employeur, connu sous le nom de The Laundry, est plus secret que secret, car s’occupant d’incursions dans notre réalité par des entités extra-dimensionnelles dont la seule mention suffirait à rendre la moitié de la planète folle à lier.

J’avais beaucoup entendu parler de The Atrocity Archives et de sa suite, The Jennifer Morgue, série signée Charles Stross (je n’ai pas encore lu The Fuller Memorandum, ni les autres nouvelles) et j’avais jusque là un peu hésité, principalement par anti-lovecraftisme primaire. Car non, je n’aime pas non plus les histoires d’Horreur Indicible; je sais, je suis chiant, vous devriez avoir l’habitude, depuis le temps. Dans le cas présent, c’est un tort, car la série est tout bonnement excellente.

D’abord, c’est une série écrite par un geek, pour des geeks. Les références informatiques obscures, tout droit sorties du Jargon Book, sont nombreuses et souvent hilarantes; bon, ça implique qu’il faut avoir une certaine connaissance du folklore en question, sinon des références comme le “Scary Devil Monastery” – sans même parler du fait que les deuxième et troisième prénoms du protagonistes sont Oliver et Francis – risquent de vous passer loin au-dessus de la tête.

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Borrachoz / Dunkelschön / Naheulband à Trolls & Légendes 2011

Bon, autant dire qu’écrire un compte-rendu du concert d’hier soir à huit heures du matin, c’est un peu une gageure. J’ai un peu dans l’idée que si mes allergies semblent vouloir me foutre la paix cette année, je risque plus des babioles comme l’épuisement physique, l’infarctus des pieds ou le coma éthylique. En même temps, j’étais prévenu.

Ce que j’avais par contre totalement zappé, c’est que le festival ne commençait officiellement que le soir du vendredi, ce qui fait que j’ai passé à peu près toute la journée à errer dans les rues de Mons, de bars en bars (et autant dire que, si j’avais dû faire tous ceux de la Grand-Place, j’y serais encore).

Mais le soir, c’est place aux concerts et c’est Borrachoz, un groupe belge au nom bien de chez nous qui ouvre le bal. Et quand je parle de bal, ce n’est pas une image: les concerts de Troll & Légendes, ça tient beaucoup du bal masqué pour ce qui est de l’apparence du public et la musique folko-celtoïde font que ledit public manifeste une envie spontanée d’agiter ses pseudopodes en rythme (même si le rythme en question n’est pas toujours celui de la musique jouée).

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Ménage à 3

Bon, faut que je vous explique. Déjà, le site du webcomic dont au sujet d’à propos duquel je veux vous cause ici s’appelle bien Menage a 3, en français – mais sans accents – dans le texte, même si les recueils rectifient la bienséance orthographique. Ensuite, c’est très sexe, donc à en pas regarder au boulot; on vous aura prévenu. Enfin, si j’ai découvert cette série, c’est via le blog de Grignak, que j’ai lui-même découvert via le blog d’Imaginos. Il y a plus simple; bienvenue sur Internet.

Donc, Ménage à 3 – puisque les deux graphies coexistent, je préfère mettre des accents – est un webcomic qui suit les aventures de Gary, un geek puceau de 29 ans (ça me rappelle quelque chose) qui vit en colocation avec une punkette bisexuelle surexcitée et une amazone blonde ultrapulmonée à la force herculéenne (et accessoirement québecoise, parlant un improbable sabir de français et d’anglais).

Le tout dans des pseudo-aventures à base de romance, de malentendus et de fluides corporels, paraissant trois fois par semaine. Rien que pour poser la chose, dans le tout premier épisode, Gary découvre que ses deux colocataires sont gays le jour où, en rentrant du travail, il les trouve en train de s’envoyer sur le canapé du salon.

Je ne vous parle pas le reste des personnages, mais pour résumer, un peu tout le monde est bi, obsédé, le plus souvent les deux ensemble avec quelques pincées de fétichisme et de névrose histoire de rendre les choses encore moins simples. Bien évidemment, tout le monde couche ou a couché avec (et/ou fantasme sur) tout le monde, à part peut-être le chat psychopathe.

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Suckerpunch

Hier soir, nous sommes allé voir Suckerpunch, le dernier film de Zack Snyder, qui nous avait déjà pondu 300 et Watchmen. Et, comme la journée était splendide, on en a profité pour aller chez Steph faire le premier barbecue de la saison. Enfin, premier pour moi (et peut-être aussi pour Steph): Sylvie et Isa avaient déjà profité du précédent week-end, pendant que j’étais à Orc’idée, pour sacrifier à la tradition.

Histoire de commencer sobre et classique, j’ai pris un petit paquet de merguez, tandis qu’Isa prenait des côtelettes d’agneau. Steph avait du poulet mariné dans quelque chose qui avait l’air bon, mais pas directement identifiable (et je n’ai bêtement pas pensé à demander), tandis que Sylvie faisait exploser Isa avec ses brochettes d’agneau et d’abricots marinés avec une pointe de curry; Isa et les épices, c’est toujours pas ça. Le tout accompagné de salade et de champignons truffés à la mozzarella et arrosé de Guinness et d’Œil-de-Perdrix.

Bref, miam; une bonne soirée en vérité.

Quoi? Ah oui, le film. Bon, vous avez vu la bande-annonce – et non, ce n’est pas une question: depuis qu’elle passe en boucle sur tous les sites pour geeks, vous avez vu la bande annonce – le reste du film est pareil: des filles en tenues sexy avec des gros flingues et des épées qui combattent des créatures fantastiques dans un style qui tient à la fois de l’anime live-action et du jeu vidéo. Le traitement de l’image est sympa, la musique façon gros rock qui tache est bien aussi, les bastons sont très Feng Shui, le reste est anecdotique.

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Tron Legacy

Ce n’est pas la première fois que je vois un film en retard, mais, avec Tron Legacy, c’est un peu la première fois que j’ai l’impression de rattraper un retard de trente ans en regardant une nouveauté du mois. Pour préciser : oui, j’ai vu le Tron originel, même que c’était au ciné lors de sa sortie (et je l’ai en plus revu l’année passée). Ça n’empêche pas que j’ai l’impression d’avoir vu avant-hier soir le film que j’aurais voulu voir il y a trente ans.

C’est très bizarre, comme impression, et je n’arrive pas complètement à me l’expliquer. Je soupçonne que, plus qu’une suite, j’ai surtout eu l’impression de voir un remake, voire même une version restaurée du film de 1982, avec des vrais effets spéciaux qui pètent et une musique signée Daft Punk, qui colle remarquablement bien à l’ambiance, mais qui, objectivement (et qualité de production mise à part), aurait pu être écrite à l’époque.

Objectivement, Tron Legacy n’est pas un bon film ; plaisant, mais pas bon. Le scénario est à peu près inexistant – aussi inexistant, d’ailleurs, que celui du film originel. Il est certes truffé de références plus ou moins geeks (genre la fameuse citation de Wargames) et plus ou moins volontaires (c’est peut-être moi, mais le face à face entre le méchant et le mentor du gentil sonne vraiment très Star Wars), mais les thèmes sont éculés (le créateur contre sa créature, l’héritage du héros ou la recherche illusoire de la perfection) et mal exploités.

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Flander’s Company, saison 3

Pour cette troisième saison de la Flander’s Company, on va faire simple: reprenez mon billet sur la deuxième, et sachez que le cœur de l’intrigue est cette fois-ci l’apparition de super-héros ultrapuissants qui viennent toquer à la porte de la compagnie. Et quand je dis “toquer”…

Pour le reste, tout y est: jeu d’acteur très discutable? Effets spéciaux petit budget? Décors miteux? Check, check et re-check. Humour dévastateur, références de geeks et personnages désopilants? Toujours check.

La Flander’s Company est un peu à la série télé ce que le webcomic est à la bande dessinée: c’est souvent réalisé avec un manque flagrant de moyens, mais paradoxalement, ce côté “à la ramasse” a tendance à faire ressortir les qualités de l’écriture et des dialogues. Malgré tous ses défauts techniques, la série fait rire. Enfin, me fait rire.

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Salon POP’Up 2010

Salon POP'up 2010

Pour ceux qui ont lu la note-express d’hier, Isa et moi avions pris l’excuse du Salon POP’up pour ce petit week-end à Paris – qui aurait pu être en amoureux si on avait eu cinq minutes à nous. En même temps, ce n’était pas non plus le but. Bref, le salon en question. Si j’ai bien compris l’idée, il s’agissait d’un salon de la pop-culture indépendante: musique, mode, illustration, jeux, etc. Une manière moins élégante – mais suffisamment juste pour que la comm’ du salon la reprenne – d’en parler est “un Marché de Noël pour les geeks”.

Lisez un jeu de rôle en public

C’est con, j’ai hésité à prendre un ou deux bouquins de jeu de rôle avec moi à Stuttgart. Si j’avais su (en fait, si je m’en étais souvenu, parce que j’en avais déjà entendu parler il y a quelques temps), j’aurais pu commencer en avance la semaine « Lisez un jdr en public », organisée par The Escapist. …

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