Il fut un temps où, quand madame mon épouse manifestait le désir d’aller à la Japan Expo, sans aller jusqu’à faire la gueule, je manquais quelque peu d’enthousiasme. Seulement, depuis quelques années, le grand raout des otakus de France et de Navarre s’est adjoint une convention sœur, la Comic-Con, dédiée aux bandes dessinées, aux webséries et aux jeux.
Me voici donc, cette année encore, à prendre le chemin de Paris et, plus précisément, de son Parc des Expositions de Villepinte, pour y affronter les hordes geekesques plus ou moins costumées, la chaleur et le brouhaha et surtout, pour poser ma besace sur l’espace rôliste organisé par Opale, Projets R, la Ligue Ludique et d’autres (loués soient-ils pour leur excellent accueil !).
L’aménagement des stands nous avait épargné, cette année, les grands écrans et les haut-parleurs, mais pas les GNistes hystériques commentant les parties de Trollball ou de Quidditch. J’ai l’air de médire, comme ça, mais j’avoue avoir été impressionné par l’idée du Quidditch joué « en vrai » ; certes, sans balais volants, c’est moins impressionnant, mais c’est assez original à voir, surtout le côté « match dans le match » des traqueurs qui chassent le snitch.
Un nombre non négligeable d’auteurs avait fait le déplacement pour présenter leurs jeux, dont Johan Scipion, auteur de Sombre et Terminator du jeu de rôle, du genre à enquiller une demi-douzaine de parties par jour. Je soupçonne que ses dernières paroles seront « hé, mais ça ferait une chouette idée de scénario ! ».Les auteurs de One Percent, un jeu sur les bikers, étaient également présents, ainsi que ceux de Hoshikaze 2250 et d’Engrenages.
Pour ma part, j’ai pu faire deux parties de Tigres Volants au format « bande annonce » (une le jeudi et une autre le vendredi ; nous ne sommes pas restés pour le week-end : pas fous !). Comme souvent, la plupart des joueurs ne connaissaient pas le jeu et le format s’est avéré très efficace pour les faire entrer rapidement dans le bain. Donc, content.
J’ai aussi co-animé une conférence sur les licences Creative Commons, avec Léna de la websérie Fumble Zone et participé à deux autres, sur la mort et sur la religion dans le jeu de rôle, ainsi que sur les règles comme outil pour diriger les joueurs. L’idée des conférences était très bonne, mais en pratique desservie par un public clairsemé ; à l’avenir, je recommande moins de conférences, mais mieux préparées et avec une meilleure promotion.
Si je n’ai pas vu grand-chose de la partie Japan Expo, pour laquelle je n’avais qu’un intérêt non nul, mais tout de même limité, je me suis tout de même pas mal baladé dans l’espace gigantesque du salon. Il faut voir que si, l’année passée, il avait accueilli plus de 200 000 visiteurs, il est fort probable qu’il y en a eu encore plus cette année. Du coup, c’est la folie pour entrer, avec genre une heure de queue, même si on a déjà les billets (nous avons quelque peu chindé).
Mais, même si on n’est pas un grand fan du Japon et de ses déclinaisons en manga ou animés, il y a beaucoup à voir : expositions sur la bande dessinée XIII ou sur l’univers de D&D, auteurs en dédicace, avant-premières de films et de séries, stands en pagaille, costumes de folie, etc.
Au fil des années, cet événement est en passe de devenir un incontournable de la culture geek. Son gros défaut est son côté “blindé de monde”, qui en rebutera plus d’un, mais une fois dedans, c’est du bonheur!
Bonus: photos presque pas toupourrites, signées Alias:
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Une chance de voir le contenu de ces conférences JdR publié en ligne quelque part ?
Les vidéos ont été remises à Opale, donc j’imagine qu’ils vont les publier prochainement.
La conférence sur les licences libres, avec Aquilegia Nox (The Fumble Zone) et moi-même, est en ligne, sous la forme d’une galerie d’image et de nos interventions.