Suppressed Transmission: les chapitres perdus

Vous avez sans doute dû remarquer au hasard d’un certain nombre d’articles que Suppressed Transmission de Ken Hite est un des suppléments de jeu de rôle que je tiens en la plus haute estime. À l’origine, une chronique mensuelle, puis hebdomadaire du magazine Pyramid traitant du surnaturel, d’histoire cachée, d’uchronie et de conspirations; bref, rien que du miam au sucre pour votre tonton Alias préféré.

Or, si ces deux volumes déjà sortis contiennent déjà une foule d’idées et de références sur de multiples sujets traités via le filtre de ces trois genres susmentionnés, il reste encore une masse de chroniques inédites. Or, le problème est qu’il semble que si je ne suis pas le seul à penser que ce sont des bouquins absolument géniaux, nous ne sommes pas spécialement nombreux dans ce cas ou, à tout le moins, nous ne sommes pas très nombreux à avoir concilié enthousiasme et action en passant à la caisse. En d’autres termes, les deux volumes ne semblent pas s’être très bien vendus.

Récemment, le petit monde rôliste anglo-saxon s’est relancé sur le truc, notamment via une série de fils de discussion sur RPG.net, un résumé de lecture et une spéculation sur les chapitres perdus en question, et quelques articles de blog qui ont fini par attirer l’attention de l’auteur lui-même. Je me permets donc de faire de même en espérant qu’à mon humble échelle, sur la zone francophone, je parvienne à inciter quelques-uns de mes lecteurs qui n’ont pas encore lu ces deux ouvrages de se précipiter chez leur fourgue habituelle pour les réclamer séance tenante.

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The Box: Le Horla, d’après Guy de Maupassant

Coïncidence: je découvre cet album Le Horla, d’après Guy de Maupassant du groupe de prog canadien The Box peu de temps après avoir rattrapé mon retard et lu ce classique de la littérature fantastique. Et, pour le coup, je ne suis doublement pas déçu du voyage. Autant la nouvelle, typique de la littérature dite “d’épouvante” de la première moitié du XIXe siècle, est sympathique et se laisse lire sans faim, autant l’album qui en est inspiré est un écrin remarquable à cette histoire de double maléfique et de possession.

Je ne connaissais pas The Box, malgré ses quelques trente ans d’existence; il faut dire que le groupe a fait aussi plusieurs pauses et n’a réellement été actif que pendant la moitié de cette période; il est aussi surtout connu au Canada et j’ai l’impression que ce Horla est leur premier album qui a réellement un impact en dehors de leur pays d’origine. Et quel impact!

Si j’aurais du mal à qualifier d’original le rock progressif à l’ancienne, quelque peu minimaliste, qui compose la plus grande partie de l’album, il faut avouer que, combiné aux textes de Maupassant et à la voix de Jean-Marc Pisapia, le style colle à merveille avec ses accents de Genesis époque Gabriel et, surtout, une ambiance qui n’est pas sans me rappeler un de mes albums préférés, Bienvenue au conseil d’administration, de Pulsar. On retrouve dans Le Horla cette même théâtralité, ce même monologue d’un homme aux prises avec une situation qui lui échappe complètement.

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Freaks’ Squeele 4: Succube Pizza

L’autre soir, en faisant un peu la poutze dans ma bibliothèque, je suis tombé sur mes trois volumes de la bédé Freaks’ Squeele de Florent Maudoux et je me suis dis que ça faisait longtemps qu’on n’avait pas eu droit à un nouvel album. Bien vu: le quatrième tome, intitulé “Succube Pizza”, était chez mon fourgue habituel le samedi suivant. Yahou!

“Yahou!” parce que Freaks’ Squeele, c’est vraiment de la bonne! Cette histoire d’école de héros, à mi-chemin entre Harry Potter, INS/MV et Soul Eater – mais avec plus de plans cul – est un grand moment de bonheur en bandes dessinées. Le quatrième tome conclut fort heureusement le cliffhanger du volume précédent – la bataille entre Chance la démone et le champion de l’école concurrente Saint-Ange – et démarre sur une nouvelle année d’études pleines de menaces et de coups fourrés, plus une bonne dose de bagarres improbables et de poursuites de folie.

Le contexte devient de plus en plus fouillé; on apprend beaucoup dans cet épisode sur un certain nombre de personnages principaux, notamment le directeur Scipio, ainsi qu’Ombre. De plus, au milieu du volume, on a droit à quelques pages de promotion pour deux séries parallèles – l’une sur Faucheur et l’autre sur la mère de Xiong Mao. L’univers s’étend; il faut juste espérer que ça ne va pas se faire au détriment de la série principale, parce qu’un an entre deux volumes (même si ce sont des gros volumes: 144 pages), ça fait long.

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“Rue des Maléfices”, de Jacques Yonnet

C’est l’ami Loris qui, lors de notre dernier périple parisien, m’a passé Rue des Maléfices, unique livre de Jacques Yonnet. Pendant un petit mois, l’ouvrage a traîné sur mes étagères, où je lui jetais de temps à autre un œil torve, rendu méfiant par sa couverture pour roman noir de bas étage.

J’ai sans doute fait dans ma vie de plus grosses erreurs de jugement, mais je préfère ne pas m’en souvenir.

Car une fois ouvert, ce bouquin m’a happé en trois pages, guère plus. Entraîné dans un univers aussi exotique que familier: Paris. Oh, pas le Paris de ce début de IIIe millénaire, mais celui du milieu du XXe siècle, entre 1940 et 1966. Un Paris décrit par un amoureux de la ville qui, par nécessité autant que par curiosité, se retrouve à en explorer les quartiers populaires avec tout ce qu’il compte de mystères et de fantastique.

Tudieu quel voyage et quelle claque! On croirait un livre écrit par le père spirituel de Nicolas Bouvier, Jacques Bergier et Louis Pauwels: on y retrouve cette verve descriptive à la première personne et ses paysages et personnages si authentiques et pourtant si bizarres du premier et les pointes du réalisme fantastique des seconds (auteurs du Matin des Magiciens).

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FlashForward

Le 6 octobre 2009, toute la planète perd connaissance pendant deux minutes et dix-sept secondes. Pendant ce laps de temps, les personnes inconscientes voient ce qui leur arrive le 29 avril 2010, autour de dix heures du soir. Puis elles se réveillent au milieu d’un chaos indescriptible: le “blackout” est arrivé sans prévenir. Tel est le début qui claque de FlashForward, série télé en vingt-deux épisodes; la suite est un peu moins enthousiasmante.

La série suit principalement un agent du FBI, Mark Benford, alcoolique repenti et, si l’on en croit sa vision du futur, l’agent au cœur de l’enquête sur les évènements du 6 octobre. Le problème est que, dans sa vision, il est sur le point de se faire tuer par de mystérieux commandos, pendant que sa femme vit avec un autre homme. Plus ennuyeux: son coéquipier n’a aucune vision, ce qui lui fait croire qu’il ne sera peut-être plus en vie ce jour du 29 avril. Alors que le FBI essaye de comprendre les tenants et aboutissants de l’évènement, ils comprennent que ce n’est pas un accident. Et que pas tout le monde était inconscient pendant le blackout.

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“The City & The City”, de China Miéville

Il y a des bouquins qui inspirent, chez l’aspirant (également au sens anglais du terme) auteur que je suis, un respect teinté de crainte. L’impression d’avoir touché du doigt et du cerveau quelque chose d’assez exceptionnel. The City & The City, de China Miéville, entre dans cette catégorie.

China Miéville, c’est l’homme de la fantasy urbaine: Perdido Street Station et les ouvrages qui tournent autour de cet univers, plus d’autres que je n’ai pas lus mais qui, à la lecture des résumés, laissent penser que ce sont les villes, plus que les personnages et les histoires qui s’y déroulent, qui occupent une place centrale dans ces romans. The City & The City, comme son nom l’indique – et si tant est que ma théorie est exacte –, ne fait pas exception.

Au commencement de l’ouvrage, il y a le meurtre d’une jeune femme, dont le corps est retrouvé dans un skate park de la ville de Besźel, quelque part en Europe du sud-est. L’enquêteur Tyador Borlú enquête pour se rendre rapidement compte que la clé de l’énigme se trouve dans Ul Qoma, la ville voisine, rivale et, pour tout dire, siamoise de Besźel.

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How to Train Your Dragon

Dimanche ciné hier, avec une double séance, ce qui va également faire une double note de blog, pour le coup. On commence (à onze heures du matin, ce qui n’est pas humain), avec How to Train Your Dragon, le dernier dessin animé de la maison Dreamworks.

À la base, on a un village viking sur une île perdue, qui est régulièrement attaqué et pillé par des dragons, et Hiccup, un gamin qui, comme de bien entendu, et à peu près l’exact opposé de la bande de velus surexcités et surarmés qui peuplent son village — à commencer par son chef de père.

Taillé comme une allumette qui aurait été malade et plutôt du genre inventif, le gamin dégomme par erreur un dragon légendaire et, ne pouvant pas le tuer, décide de le dresser. Ce faisant, il découvre plein de choses sur les bestioles en question; je ne vous fais pas un dessin: c’est du classique de chez classique. Les sarcasmes et les allusions sur l’adolescence en moins, Disney aurait pu le faire.

Classique, mais efficace: c’est drôle, enlevé, avec la bonne combinaison de recherche historique à moitié décente pour faire l’ambiance et le parlé contemporain pour le décalage. Il y a des gags visuels à foison et de l’action, Les bestioles sont sympa comme tout, avec une mention spéciale pour celle de l’histoire, qui prouve sans aucun doute la théorie que les dragons et les chats sont une seule et même espèce.

Le film serait sorti une année plus tard, j’aurais même pensé à une parodie des visuels d’Avatar, tant certaines de scènes de vol sont similaires — mais mieux, parce que ne se prenant pas au sérieux. Même l’image ci-dessus rappelle le graphisme du Pocahontas stellaire de James Cameron.

Exemple typique des dessins animés contemporains qui s’adressent autant aux adultes qu’à leurs gnomes, How To Train Your Dragon est plutôt réussi.

Freaks’ Squeele

En général, quand je parle de quelque chose “à la française”, ça veut souvent dire “en moins bien”, voire “en tout pourri”. Exemples: variété française, série télé française, etc. Il y a fort heureusement des exceptions et la bande dessinée de Florent Maudoux Freaks’ Squeele (trois volumes parus à ce jour aux éditions Ankama) est …

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“Someone Comes to Town, Someone Leaves Town”, de Cory Doctorow

Whoa. Après les deux précédents ouvrages de Cory Doctorow précédemment chroniqués ces derniers jours (Down and Out in the Magic Kingdom et Eastern Standard Tribe), Someone Comes to Town, Someone Leaves Town est un sacré changement! D’une part, en comparaison, c’est un pavé de 320 pages écrites en petits caractères et, d’autre part, l’accent fantastique du récit a de quoi surprendre.

Le protagoniste principal – appelons-le Alan, Abel, Arnold ou Andreas – vient d’emménager dans sa nouvelle maison, au cœur du quartier de Kensington Market, à Toronto et fait connaissance avec ses nouveaux voisins, tous plus bizarres les uns que les autres. Ce qui ne lui pose pas de problème particulier, lui-même étant le fils d’une montagne et d’une machine à laver et ayant pour frères un prescient, une île et trois poupées russes.

Les choses deviennent plus compliquées lorsqu’un autre frère – celui que les cinq autres croyaient avoir tué il y a des années – semble être revenu d’entre les morts et commence à pourrir la vie d’Alan et de ceux qui l’entourent. Quand je dis “compliquées”, ce n’est que le prénom! Car, pour ne rien arranger, Alan se lance dans un Plan Génial pour mettre au point un réseau Wifi communautaire et gratuit qui, à terme, doit couvrir tout la métropole.

Tout ceci pour dire que, pour sa première incursion dans le genre fantastique urbain, Cory Doctorow n’a pas choisi la facilité et c’est un peu dommage. On pourrait dire qu’il y aurait là matière à deux ouvrages: un roman de pur fantastique urbain à la Neil Gaiman et un techno-thriller anarcho-alternatif, mais ce ne seraient pas de très bons livres: les trames n’ont que peu de réel intérêt en elles-mêmes, c’est la conjonction des deux éléments qui donne son intérêt à l’ouvrage.

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De Cape et de Crocs

La sortie du neuvième volume de la série d’Ayroles et Masbou, De Cape et de Crocs, intitulé “Revers de fortune”, est l’occasion pour moi de revenir sur ce qui est sans aucun doute une des meilleures bandes dessinées franco-belges de ces dix dernières années.

Comme son nom l’indique, il s’agit des aventures de deux gentilshommes sillonnant le monde – et au-delà – aux alentours du XVIIe siècle. Enfin, quand je dis “gentilshommes”, Armand Raynald de Maupertuis est un renard et Don Lope de Villalobo y Sangrin un loup.

Ils y croisent des pirates, des bohémiens, un savant fou, des Sélénites, des mimes et Cyrano de Bergerac lui-même (sous des faux airs de de Gaulle). Ils volent, rament, volent encore (mais pas dans le même sens), se retrouvent impliqués dans un coup d’État impliquant un jumeau félon et un spadassin cruel, se battent en duel au moins une fois par épisode, rimaillent et se déguisent. C’est de la grande aventure!

Si je devais débusquer un point faible à cette série, je dirais que c’est le dessin: mais ce ne serait que pour en dire qu’il est moyennement génial, alors que le reste est génialement génial. C’est une série qui fourmille: un imaginaire visuel et contextuel d’une richesse inouïe, des idées à la pelle, des trouvailles scénaristiques grandioses, des petits détails dans tous les coins et des références à foison. Il faudrait plusieurs vies pour toutes les débusquer.

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Fringe

Dans Fringe, série télévisée dont je viens de voir la fin de la première saison, des agents du FBI enquêtent sur des phénomènes paranormaux qui semblent être liés entre eux par un mystérieux “Projet” aux allures conspiratoires. Et si vous pensez “pâle copie de X-Files” (ou que le nom de J.J. Abrams, co-créateur de la série et coupable de la soupe à l’eau tiède qu’est devenu Lost, vous répulse), c’est le moment de réviser votre jugement.

On va tout de suite commencer par évacuer le négatif: Fringe traite surtout de phénomènes aux limites de la connaissance scientifique actuelle (comme son nom l’indique). Du coup, on se retrouve de temps à autres devant un salmigondis scientifique que même moi, qui ai une culture scientifique qui tient plutôt de la jachère, trouve ça pas crédible. C’est un peu tout le mal que je pense de cette série.

J’ai coutume d’opposer deux types de séries: celles qui sont plot-based (centrées sur l’histoire) et celles qui sont character-based (centrées sur les personnages); en général, je tend à préférer les secondes. Ça doit être mon côté rôliste. Fringe réussit l’exploit de concilier les deux, même si elle est plus plot-based.

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“Le Matin des Magiciens”, de Jacques Bergier et Louis Pauwels

J’ai déjà lu des trucs bizarres, mais je crois que Le Matin des Magiciens, de Louis Pauwels et Jacques Bergier, remporte le pompon.

D’une part, ce n’est pas exactement un roman, même s’il contient des éléments romanesques. Ce n’est pas non plus un ouvrage documentaire, même s’il parle d’événements et de personnages historiques. Ça pourrait être une sorte de manifeste, mais sous une forme particulièrement bâtarde.

Objectivement, c’est un mélange d’apparence assez bordélique de témoignages discutables, d’extraits d’ouvrages obscurs, de théories plus ou moins fumeuses et d’expériences personnelles forcément subjectives. Dans les faits, l’ouvrage se veut une introduction à la « réalité fantastique », un principe qui propose d’injecter du fantastique dans le rationnel pour tenter de le faire avancer.

Autant le dire tout de suite : ce n’est pas jeune (il a été écrit vers 1959-1960, soit il y a un peu moins de cinquante ans) et ça se sent dans le style d’écriture. Quelque part, c’est à peu près aussi daté que les bouquins d’érudition de la fin du XIXe siècle – que ce présent livre fustige, d’ailleurs. À la lecture, ce style s’ajoute au côté bordélique de la structure. En d’autres termes, j’ai connu plus lisible.

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Villes-fantômes

J’ai toujours eu une certaine fascination pour les villes et, surtout, pour ce qu’elles pouvaient cacher. Il fut un temps où je hantais les sites d’exploration urbaine, comme Forgotten New York. Aujourd’hui, je viens de me reprendre plein de souvenirs du genre dans la tronche en suivant un lien publié sur le forum Tangency de RPG.net. Il s’agit des dix villes-fantômes les plus impressionnantes.

“Les spectres de Cheyne Walk”, de Gérard Dôle

Carnacki, le chasseur de fantôme imaginé par William Hope Hodgson au début du XXe siècle, est un de mes personnages préférés. C’est une sorte de Sherlock Holmes du surnaturel, qui affronte les phénomènes de hantise armé de ses connaissances scientifiques et mystiques; parfois la hantise s’avère être du flan, parfois pas.

Récemment, le français Gérard Dôle s’est amusé à reprendre le personnage pour neuf autres aventures, ou “mésaventures” comme les décrive le sous-titre de l’ouvrage Les spectres de Cheyne Walk. Difficile de dire s’il s’agit là d’un hommage ou d’un pastiche – probablement un peu des deux.

En replaçant Thomas Carnacki dans un contexte historique et en le faisant interagir avec des personnages de l’époque, réel ou fictif – y compris les quatre amis qui servent d’auditoire aux péripéties du héros, qui deviennent Oscar Wilde, Jerome K Jerome, Bram Stoker et Hodgson lui-même – il lui donne une autre dimension. Le problème vient de la dimension en question: à force de vouloir introduire des icônes de la littérature de la fin du XIXe siècle, j’ai un peu l’impression que l’auteur en fait trop.

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Global Frequency, pas vu à la télé

Global Frequency

Global Frequency est une des tétrachiées de séries scénarisées par Warren Ellis. Ceux qui disent que c’est une de ses moins bonnes n’ont pas lu certaines des bouses alimentaires qu’il a pondu, mais bon. L’idée principale, assez courante dans l’œuvre d’Ellis, est que les personnages font partie d’une “conspiration bienveillante”, un groupe d’individus disparates, doués mais autrement normaux, reliés par un réseau (la “fréquence globale” du titre) animé par la mystérieuse Miranda Zero et son “opératrice”, Aleph.

“Fables”: belles fées gore

Bon, j’admets que le titre est juste une excuse pour faire un jeu de mot foireux qui me trottait dans la tête depuis un moment. Jeu de mots néanmoins plus ou moins en rapport avec le sujet, car Fables, de Bill Willingham, est une série américaine en bandes dessinées, qui raconte l’exil de créatures du monde des contes de fées dans notre univers à nous.

Et, même si on y croise Boucle d’Or, Blanche-Neige, le Prince Charmant et le Grand Méchant Loup, ce n’est pas exactement du Disney: ça flingue à tout va, ça baise aussi pas mal, merci pour eux, ça grenouille beaucoup (surtout un certain prince) et, surtout, ça se prépare à une guerre face à un Adversaire inconnu, qui a pris le contrôle des terres féériques.

Je viens de finir les neuf volumes reliés qui existent à ce jour en anglais et c’est du tout bon. Il y a un vrai travail sur les personnages et leur insertion d’un monde de contes de fées vers un monde contemporain, qui va au-delà de la simple caricature. Loin des histoires manichéennes de papa Walt (et probablement plus proches des histoires originelles), tout le monde y est un peu gris, mais sans être terne. L’histoire est également au niveau et c’est un vrai régal.

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Kuro

Après avoir longuement hésité, j’ai finalement profité de mon dernier passage à Paris pour acheter Kuro, le dernier jeu de rôle en date du 7e Cercle. C’est un jeu se déroulant dans le futur proche, dans un Japon hypertechnologique, mais isolé à la suite d’un incident bizarre, et dans lequel monstres et fantômes réapparaissent; ça fait un peu “The Ring vs. Ghost in the Shell“.

Après plusieurs lectures, j’ai l’impression d’avoir sous les yeux un bon concept, mais rédigé de façon très décousue. Par exemple, j’ai dû m’y reprendre à trois fois avant de comprendre qu’il y avait un blocus du Japon et non pas que l’archipel était isolé comme par un machin intangible. Ça veut sans doute dire que je ne sais pas lire, mais j’ai plus l’impression d’y voir un symptôme d’une écriture peu inspirée.

Le ton est extrêmement plat et truffé de maladresses: non seulement l’écriture me donne l’impression de n’avoir aucun “souffle”, elle ne me renvoie aucune image mentale de ce que peut être Shin-Edo (le Tokyo de Kuro). Et ça, pour un jeu futuriste dans un univers très visuel, c’est Mal.

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Harry Potter et l’Ordre du Phénix

Hier, je suis allé voir Harry Potter et l’Ordre du Phénix. Oui, en français, en plus. Projection spéciale avec pop-corn et menu M*cD* en prime. La honte absolue avec un extra de cholestérol (à la place, je suis allé au St*rb*cks, mais je doute que ce soit beaucoup mieux)… (Article incomplet, en attente de reconstitution)