“Bitter Seeds”, de Ian Tregillis

Bon, si vous lisez ce blog depuis un moment, vous avez dû noter que je suis passionné par les uchronies en général et celles sur la Seconde Guerre mondiale en particulier. Bitter Seeds, ouvrage signé Ian Tregillis et formant la première partie du “triptyque Milkweed”, a attiré mon attention en présentant non seulement une utopie, mais une utopie fantastique et néanmoins glaçante.

Disons les choses ainsi: dans cet univers, un savant proche du parti nazi a lancé, dans les années 1920, un programme pour transformer des enfants en surhommes, au moyen de dispositifs électro-mécaniques et d’un entraînement brutal. Il y a eu du déchet, beaucoup même, mais le résultat est là: entre autres, Reinhardt peut créer des flammes, Klaus sait se dématérialiser et sa sœur, Gretel, voit l’avenir.

En face, les Anglais montent une cellule spéciale au sein du MI6 pour enquêter sur ces phénomènes (cellule baptisée Milkweed), mais trop tard: le début de la guerre est catastrophique. Et la Grande-Bretagne réplique avec ses propres armes surnaturelles: pactes démoniaques et sacrifices humains. Pour le coup, l’histoire réelle s’apparente à un bal champêtre.

Si j’ai quelques réserves quant au style et au réalisme d’une telle uchronie – nonobstant les présupposés techniques, je doute qu’une douzaine de personnes, même supérieurement douées, puisse changer à ce point le cours de la guerre – il faut avouer que l’histoire est prenante et rondement menée.

L’ambiance rappelle un peu La Brigade chimérique (pour les superhéros dieselpunk) ou The Laundry (pour la présence des entités malfaisantes et des bricolages gouvernementaux sur ce sujet), mais cela n’a ni la légèreté du premier, ni l’humour corrosif du second. Ici, on est constamment dans les tréfonds de l’âme humaine et aux portes de la folie, avec un prix à payer extrêmement élevé.

L’existence de cette série m’a été révélée lors de l’annonce récente du deuxième volume du tryptique, The Coldest War, que j’entends bien lire quand il sera sorti au format poche. J’aime bien avoir mes bouquins au même format, mais ça risque d’être un peu long pour avoir la suite, du coup.

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