Ah ben ça faisait un moment qu’on n’avait plus vu un nanard de ce calibre! Je préfère vous prévenir tout de suite: Dylan Dog, film fantastique basé sur les bandes dessinées italiennes éponymes et mettant en scène un détective spécialisé dans le paranormal, lui aussi éponyme, n’est pas bon.
Il n’est pas non plus mauvais; enfin, pas complètement: disons qu’il se situe, au niveau des idées, du rythme et de certaines scènes, au niveau d’une honnête série B, mais ces bonnes intentions sont tirées vers le bas par une intrigue décousue, des acteurs peu crédibles et des astuces de mises en scène éculées (comme la voix-off du narrateur, façon film noir des années 1950).
L’idée d’avoir toute une frange de la population de la Nouvelle-Orléans composée de monstres et de morts-vivants, menant leur existence au milieu des humains, et d’avoir un détective privé qui est chargé de maintenir l’équilibre entre les deux mondes, est plutôt sympa. De même, certains aspects de cette cohabitation sont plutôt bien pensés (les vampires qui vendent leur sang comme drogue aux humains et les groupes de soutien aux zombies).
Le problème, c’est qu’on a un peu l’impression que personne n’y croit: le réalisateur fait le minimum syndical, les acteurs ne sont pas inspirés et ânonnent leur texte comme le comédien français moyen (seul Sam Huntington, dans le rôle du faire-valoir comique, s’en sort pas mal) – le fait que le héros ne serve pas à grand-chose dans la scène finale n’aide pas – et le scénariste se rattrape aux branches comme il peut.
Le point le plus amusant est sans doute de voir le film en VO avec sous-titres anglais: on n’a pas l’impression de voir la même histoire et les translittérations approximatives (bande-son: “Dum-dum bullets. Zombie-stopper“; sous-titre: “It’s nothing to worry about.“) sont à elles seules une source d’amusement sans fin.
Quelques bons moments rigolos sauvent le film de la médiocrité totale et certaines des idées du contexte peuvent servir d’inspiration pour des contextes de fantastique urbain contemporain, mais, dans l’absolu, c’est typiquement le genre de film qu’il vaut mieux regarder sur une de ces chaînes spécialisée dans la diffusion de films semi-médiocres, parce qu’il vaut à peine le prix de la galette.
Pour soutenir Blog à part / Erdorin:
Blog à part est un blog sans publicité. Son contenu est distribué sous licence Creative Commons (CC-BY).
Si vous souhaitez me soutenir, vous pouvez me faire des micro-dons sur Ko-Fi, sur Liberapay ou sur uTip. Je suis également présent sur Patreon et sur KissKissBankBank pour des soutiens sur la longue durée.
Je l’ai vu au BIFFF, il était au-dessus de la moyenne (ce qui ne veut pas dire qu’il était bon cela dit).
Il aurait pu être largement pire, en effet.
Déjà choisir Brandon Routh pour jouer Dylan, ça détonne. Après, ça ne fait que descendre…
Bon, physiquement, de ce que j’ai vu, ça colle assez avec le personnage. Mais comme acteur, il n’est pas convaincant. Après, je ne crois pas l’avoir vu ailleurs.
Ben disons que après avoir vu un grand échalas durant pas mal de numéros de la BD, voir un brave merkin bien potelé/musclé au faciès passablement bovin, ça colle moyen justement. La qualité de son jeu n’arrange rien. Et sinon son plus grand titre de “gloire” a été le Superman Returns de Brian Singer.
Ce film est un véritable nanar, je n’ai rien trouvé de bon, que ce soit les acteurs, la réalisation ou même le scénario. Dommage la BD était vraiment intéressante.