Stortregn est un groupe auquel je m’étais promis de m’intéresser depuis un moment – depuis leur prestation au Crabcore Fest 2021, pour être précis. La sortie de leur nouvel album, Finitude, est enfin l’occasion de tenir cette promesse.
Stortregn est une formation genevoise, active depuis près de vingt ans. Elle a gagné une aura internationale avec son blackened death-metal qui, sur ce nouvel album, prend des accents tech-death. Et même un chouïa prog, c’est dire!
Finitude est leur cinquième album. Il arbore un format plutôt classique, avec huit pistes entre cinq et six minutes (sauf l’intro instrumentale, de trois minutes) et une durée totale de l’ordre de trois quarts d’heure.
Posons tout de suite les choses: oui, Stortregn est un groupe qui sait être mélodique. Mais ce n’est pas forcément la première caractéristique qui vient à l’esprit quand ont écoute leurs compositions. Non, passée l’intro à la guitare acoustique, la première impression, c’est que ça blaste grave! Pour le cas où l’étiquette « blackened death » ne vous aurait pas mis la puce à l’oreille, donc.
Mais le truc, c’est que sur Finitude, le groupe va insérer dans son metal brutal et dense pas mal de passages plus légers. Enfin, moins brutaux et moins denses. Il y a aussi une grosse dose de morceaux de bravoures ultra-techniques, comme par exemple sur « Xeno Chaos » et « Cold Void ». Et aussi quelques passages aux faux airs de flamenco. Parce que pourquoi pas?
Je vous avouerais volontiers que c’est encoure un de ces albums où je suis plus impressionné qu’enthousiasmé. Stortregn joue souvent aux limites de mes goûts musicaux – et pas toujours du bon côté de la limite. Mais ils sont aussi capables de balancer des trucs que je surkiffe, comme le susmentionné « Cold Void » et l’intro de « Rise of the Insidious ». C’est un peu les montagnes russes émotionnelles, cet album.
Mais soyons honnête: je suis tout de même pas mal enthousiasmé par Finitude; parfois, surfer sur les limites, c’est pas si mal. Dans tout les cas, Stortregn fait plus que confirmer en album l’impression que j’avais eue en live. Si vous aimez les albums qui combinent technicité, brutalité, mélodie et complexité, foncez! Il est disponible sur Bandcamp.
Bonus: la vidéo de « Xeno Chaos »
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