Un petit billet pour vous parler de rapidement de Substack. C’est un peu la nouvelle coqueluche des gens qui s’intéressent au financement de la création, une plateforme fondée sur la promesse d’avoir un espace à soi et une rémunération pour son contenu.
Et, autant le dire tout de suite, je ne suis pas convaincu.
J’avais déjà entendu parler de Substack dans un commentaire sur mon récent tour d’horizon sur la création et le financement et c’est l’ami Antoine, plus connu sous le pseudo St. Épondyle, qui m’a convaincu de sauter le pas et de créer un compte sur le site.
À la base, Substack est un système de newsletter. Il propose un espace où créer du contenu, y compris de la vidéo, des fonctionnalités de newsletter et de partage, et un système d’abonnement facultatif. En d’autres termes, Substack est ce que j’appelle un écosystème: une plateforme « tout en un ».
Soit. Déjà, je ne suis pas fan du modèle. C’est encore un endroit en apparence fermé, qui, s’il ferme un jour, emportera sans doute tout le contenu de ses utilisateurs avec lui.
Qui plus est, il ne semble y avoir aucun outil pour y importer automatiquement du contenu depuis une autre source. Par exemple, un blog WordPress, ou une chaîne YouTube; on peut lui fournir un flux RSS, mais ça fonctionne de façon « statique » (et c’est limité aux dix derniers articles).
Pour ne rien arranger, le système d’abonnements payants, s’il est facultatif, commence à… €5 par mois. Ça me paraît juste énorme et il est impossible de mettre moins ou même d’avoir une option « prix libre ».
Je passe sur les polémiques autour des groupes extrémistes, notamment néo-nazis, qui semblent pulluler sur la plateforme. C’est un peu le souci de toutes les plateformes un tant soit peu ouvertes.
Mais fondamentalement, Substack ne correspond pas du tout à l’idée que je me fais d’une plateforme de micro-dons / mécénat. Autant dire que je ne vais pas y transférer toute mon activité, je reste fidèle à mon idée de l’Oasis: héberger mon contenu sur des plateformes que je contrôle (autant que faire se peut), privilégier les technologies décentralisées et n’utiliser les réseaux privés que pour partager et promouvoir lesdits contenus.
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