Bon, c’est pas tout ça d’écrire des sujets qui font exploser mes stats, il est temps de retourner à mon anonymat habituel en reprenant les chroniques de rock progressif avec Grace for Drowning, le dernier album de Steven Wilson. Je dois avouer ne pas être un fan absolu de l’animal et être un chouïa agacé par sa tendance à participer dans mille douze projets à l’intérêt modéré, c’est pourquoi j’appréhendais un peu ce disque.
Contre toute attente, j’aime bien. Oh, le rock progressif sombre et mélancolique, en grande partie instrumental de Steven Wilson n’est pas exactement original – plus depuis quinze ans, lorsque Porcupine Tree, son groupe, a commencé à percer – mais il faut reconnaître qu’il fait bien les choses et que les deux CD de cet album contiennent un lot plus qu’honorable de mélodies de haut vol.
Passée une intro presque oubliable, l’album enquille l’instrumental “Sectarian”, puis “Deform to Form a Star” et “No Part of Me” comme à la parade, trois titres torturés, mais qui pourtant coulent de source. On pense bien sûr au porc-épic épique (et colégram), mais également aux Grands Anciens (oui, avec majuscules; ceux qui connaissent sauront pourquoi) King Crimson et Van der Graaf Generator.
En fait, le génie de Wilson sur Grace for Drowning est qu’il arrive à enfiler des morceaux comme la ballade douce-amère “Postcard” au final symphonique et les compositions atmosphériques sombres au possible de “Remainder the Black Dog” tout en restant cohérent avec lui-même. Et que dire de “Index” ou de l’énormissime “Raider II”, vingt-trois minutes d’un hommage ultrabarré à Van der Graaf Generator, saxophone schizophrène inclus!
Si j’étais médisant, je dirais que ce n’était qu’une question de statistique avant qu’il y ait, dans la production pléthorique de Steven Wilson, un album qui me plaise. Je me contenterai de dire que Grace for Drowning est de la très bonne came; sans doute pas mon album de l’année, mais une double galette for plaisante.
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oh la, ça ne va pas te plaire! Un nouveau Nosound est prévu, mais également Storm corrosion en Avril 2012… Moi, ce qui me plaît dans Steven Wilson, c’est que ce n’est pas du Porcupine Tree, m si certains morceaux ont des liens Porcupiniens. J’ai peut-être une très légère préfèrance pour insurgentes, plus orienté chanson que morceau…
Oh, je ne me fais aucune illusion: je les achèterai quand même. 🙂
je suis justement en train d’en écrire une chronique; perso je le trouve supérieur aux derniers albums du porc-épic mais surtout à Insurgentes, qui tend à baisser en rythme et en qualité à partir de la mi-parcours (pour finir en beauté, mais il y a eu auparavant un mauvais trou d’air)…
Ici pas de baisse de régime, due sans doute à la large palette musicale employée. Très bon album, même si, je suis d’accord, ce n’est pas l’album de l’année.
Pour l’album de l’année, je suis embêté: mes préférés de ceux que j’ai chroniqué en 2011 (Naïve, Negura Bunget ou Orphaned Land) n’ont pas été faits en 2011…
pas grave: tu n’as qu’à faire le classement des albums que tu as préféré/découvert/chroniqué cette année; et là, pas besoin qu’ils datent de 2011!..