Smoulder: Violent Creed of Vengeance

J’avoue: l’achat et l’écoute de cet album de Smoulder, Violent Creed of Vengeance, est le résultat combiné d’un intense lobbying de médias musicaux et de ma faiblesse de caractère. Plusieurs chroniqueurs avaient été très enthousiastes sur cet album, et au final je le suis un peu moins.

Smoulder est un groupe qui semble avoir une histoire plutôt agitée: s’il a été fondé au Canada il y a plus de dix ans, il est passé ensuite par les USA avant d’être actuellement basé en Finlande.

Musicalement, il joue un heavy-metal à l’ancienne, qui rappelle un peu le Fates Warning des débuts, beaucoup plus Iron Maiden de la même époque, plus d’autres groupes dans la veine doom que je ne connais pas, le tout dominé par la voix de la chanteuse Sarah Ann.

Violent Creed of Vengeance est leur deuxième album (le groupe a aussi sorti un EP entre les deux LP). Il aligne sept compositions pour une durée totale de quarante-deux minutes; ce sont parfois des pistes assez longues, approchant, voire dépassant les sept minutes, avec un quasi-pic final qui frôle les dix minutes.

Il me semble que c’est Maxwell qui avait parlé de Frazetta-metal et c’est assez juste. Déjà, la pochette, signée Michael Whelan, pose l’ambiance et les titres des compositions enfoncent le clou. La cerise (de metal) sur le gâteau (aussi de metal), c’est la narration, sur l’intro de « Victims of Gate », par Michael Moorcock lui-même.

Qu’on se rassure: Violent Creed of Vengeance, ce n’est pas seulement une question de visuels. La musique aussi est épique, dans son genre. Le genre en question étant quand même fermement ancré sur la fin des années septante et le début des années huitante. Quand je parle d’influence Iron Maiden, c’est plus sur la période Killers que l’ère Dickinson.

Il y a un côté nettement agressif et dense dans les compositions de Smoulder. C’est plombé, guitares et section rythmique tissent une cotte de maille à l’épreuve des lances et des flèches et par dessus, la voix de Sarah appelle plus à la baston qu’à la rêverie.

Si je ne suis pas insensible au charme quelque peu rétro de l’ensemble – quelque part, on parle de l’époque où j’ai découvert le metal – j’avoue que je suis moins enthousiaste que je n’aurais aimé l’être. Certes, il y a des passages absolument somptueux dans Violent Creed of Vengeance, notamment dans les duels de guitares, mais c’est quand même un peu éloigné de ce que j’écoute d’habitude.

Mais c’est réellement de la belle ouvrage! Smoulder sait comment s’y prendre, les musiciens y vont à fond, comme si on était encore en 1981, et rien que pour cela, Violent Creed of Vengeance mérite qu’on s’y intéresse. L’album est sur Bandcamp.

Bonus: la vidéo du morceau-titre

Pour soutenir Blog à part / Erdorin:

Blog à part est un blog sans publicité. Son contenu est distribué sous licence Creative Commons (CC-BY).

Si vous souhaitez me soutenir, vous pouvez me faire des micro-dons sur Ko-Fi, sur Liberapay ou sur uTip. Je suis également présent sur Patreon et sur KissKissBankBank pour des soutiens sur la longue durée.

1 réflexion au sujet de « Smoulder: Violent Creed of Vengeance »

  1. Tiens, j’aurais manqué ce disque sans ta chronique. C’est un heavy metal old school comme il en existe tant, mais je trouve que le dosage des différents éléments le rend juste super agréable. Merci donc pour la découverte ! (Dans un registre assez proche, j’écoute pas mal The Caliginous Serenade d’Acerus ces derniers temps : une ambiance de course-poursuite dans des nécropoles en carton-pâte et un festin de guitares.)

    Répondre

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.