On va continuer avec les groupes de black-metal français, mais dans un style quelque peu différent. En effet, ce premier album de Silhouette, Les Dires de l’Âme, donne dans une variante de blackgaze très mordante.

Silhouette – à ne pas confondre avec le groupe de prog hollandais – a été formé en 2019 à Montpellier. Pas Toulouse, mais pas loin. De prime abord, leur musique rappelle celle d’Alcest (y compris au niveau du titre), mais avec un duo vocal masculin/féminin et un côté beaucoup plus agressif.

Les Dires de l’Âme dure un peu plus de trois quarts d’heure et compte dix pistes. Les compositions sont plutôt courtes, entre trois et cinq minutes, avec une limite maximale autour de cinq minutes et demie.

À l’écoute de cet album – une fois encore recommandé par Angry Metal Guy – la tentation est grande de résumer de façon lapidaire par « Alcest avec une chanteuse ». Ce qui est vrai, mais incomplet. Lapidaire, donc (ce qui signifie que vous avez le droit de me lapider si je m’arrête là).

Disons cependant que la voix claire d’Ondine est un des éléments caractéristiques de cet album, avec le contrepoint des cris de Yharnam. Au passage, les deux vocalistes signent également une bonne partie des visuels de l’album.

La musique de Silhouette sait cependant se montrer très mordante et si « L’Appel » ouvre l’album en douceur, « Catalepsie » avec des accents nettement plus metal. Le groupe se définit d’ailleurs comme à la croisée de du black-metal et du post-metal, ce qui est plutôt bien vu.

En matière de contrastes, Les Dires de l’Âme se posent un peu là, avec ses passages atmosphériques qui côtoient les ambiances plombées et la voix masculine saturée en duo avec la voix féminine claire. Mais, comme le contraste ne fait pas tout, on a également une grande maîtrise dans la composition et dans l’exécution.

Quand on pense que Les Dires de l’Âme est le premier album de Silhouette, on ne peut qu’être soufflé par sa qualité. Pour ma part, je vais derechef le rajouter dans mon top de 2024, parce que, euh… parce qu’il est très bien. Voila. Il est disponible sur Bandcamp et je vous encourage à lui consacrer une écoute.

Bonus : la vidéo de « Litanie contre la peur »

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