Même en vacances, les sorcières ne sont pas à l’abri des emmerdes, comme peut en témoigner Razor. En effet, au début de La fusillade est une science sociale, dernier roman en date de Lizzie Crowdagger, elle et ses amies tombent sur une affaire qui implique des vampires et des démons. Et c’est de la faute à Tuture.

Deuxième ouvrage de la série Lacets rouges & Magie noire, on retrouve ici une grande partie des éléments de l’univers créé par l’autrice: une monde contemporain où vampires, sorciers et loups-garous existent au grand jour (ou presque, concernant les vampires) et où les héroïnes sont le plus souvent queers, anars ou les deux. Et aiment bien faire exploser des trucs, aussi.

Par exemple, Razor est une sorcière skinhead (la version originale, d’extrême-gauche; pas les boneheads fafs), qui a clairement fait des trucs chelous dans son passé. Et Tuture, c’est sa voiture. Non, Razor n’est pas douée pour les noms. Tuture est une Clio première génération qui a été un peu trop près de la magie un peu trop souvent et, du coup, a développé quelques caractéristiques surprenantes. Comme un moteur V8 surgonflé, une tendance à conduire toute seule et la capacité de passer dans l’au-delà.

Bref, La fusillade est une science sociale ressemble plus à une partie de jeu de rôle dans le Monde des Ténèbres avec beaucoup de bières et un MJ chill plutôt qu’à un roman d’Ann Rice. Les personnages sont hauts en couleur, les situations très décalées et les plans foireux.

Ainsi, le point de départ de cette histoire, c’est une invocation démoniaque qui a spectaculairement foiré, une adolescente en fuite avec, potentiellement, l’âme d’un démon, et des tueurs à gages à ses trousses. Et devinez sur qui elle tombe? S’ajoutent à ça un vieux vampire qui manipule les choses dans l’ombre, un motard dealer et tatoueur, et une fliquette de la Brigade surnaturelle aux méthodes quelque peu expéditives.

Tout ceci pour dire qu’il y a quelques étincelles. Et quelques fusillades, aussi. Notez que c’est dans le titre. Et notez aussi que j’ai bien aimé cette histoire. Je l’ai trouvée plus rythmée que son prédécesseur, peut-être grâce à des chapitres qui correspondent à autant d’heures de la soirée. Oui, parce que toute l’histoire se déroule en une soirée.

La fusillade est une science sociale est une lecture franchement sympa. J’ai bien apprécié les personnages, la cohérence de l’univers et la maîtrise du rythme. Il est disponible sur le site de l’autrice à prix libre.

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