Shores of Null: The Loss of Beauty

Nouvel épisode de mes séquences de rattrapage autour de groupes vus récemment en concert, voici The Loss of Beauty, le nouvel album de Shores of Null. La formation m’avait soufflé il y a deux ans avec son EP Beyond the Shores (Of Death and Dying), vont-ils renouveler l’exploit avec cet album plein format?

Shores of Null est un groupe italien, originaire de Rome et actif depuis déjà dix ans. Il opère dans un doom-metal aux accents prog, notamment avec des pistes plutôt longues et des concepts élaborés, et quelques touches death-black avec des (rares) partie growlées.

Quatrième album du groupe, The Loss of Beauty se présente sous la forme d’une galette de cinquante-cinq minutes, dont les treize titres s’échelonnent entre une minute vingt et six minutes et demie.

Par contre, il ne faut pas trop s’attendre à de la grosse prise de risque avant-gardiste ou expérimentale. The Loss of Beauty reprend la plupart des canons du genre gothique ou doom, y compris la tendance à avoir une thématique assez peu riante dans les titres des morceaux. Cela dit, ce n’est pas très important ici. Shores of Null s’illustre par une grande maîtrise de ces canons dans des compositions complexes et mélodiques.

Shores of Null n’est pas le seul album de doom-metal que j’ai chroniqué ces derniers temps, mais c’est peut-être celui qui est le plus pêchu. À la base, le doom, c’est souvent des morceaux lents et mélancoliques; ici, c’est certes un peu mélancolique, mais il y a pas mal de titres qui balancent, comme « Destination Woe » ou « Underwater Oddity ».

L’autre caractéristique du groupe, c’est d’avoir un goût particulier pour les duos de guitares et les harmonies vocales qui ajoutent un côté très mélodique aux compositions. On les retrouve sur un peu tous les titres et c’est ce qui fait à mon avis l’attrait de Shores of Null.

Il manque peut-être à The Loss of Beauty la tension inhérente au thème de Beyond the Shores et si l’album passe plutôt bien, avec cinquante-cinq minutes, il est un poil longuet – mais juste un poil. Globalement, Shores of Null propose un album très réussi, pour un groupe qui mériterait de percer sur la scène metal.

Je vous invite donc à lui consacrer quelques écoutes, par exemple sur Bandcamp.

Bonus: la vidéo de « Destination Woe »

Pour soutenir Blog à part / Erdorin:

Blog à part est un blog sans publicité. Son contenu est distribué sous licence Creative Commons (CC-BY).

Si vous souhaitez me soutenir, vous pouvez me faire des micro-dons sur Ko-Fi, sur Liberapay ou sur uTip. Je suis également présent sur Patreon et sur KissKissBankBank pour des soutiens sur la longue durée.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.