Une tour isolée, une riche autrice qui disparaît, un condamné à mort qui revient à la vie, un trésor fabuleux, de l’occultisme et des mystères à foison – à commencer par le titre de cette première aventure, Mysteras – Harry Dickson, le « Sherlock Holmes américain », est de retour pour de nouvelles aventures!
Encore une adaptation en bande dessinée du personnage popularisé par l’auteur belge Jean Ray, me direz-vous? Oui, mais peut-être plus proche dans l’esprit de l’original, dans la forme et dans le fond.
Pastiche de Sherlock Holmes, jusqu’au point d’habiter lui aussi sur Baker Street, Harry Dickson est également détective privé, mais ses enquêtes l’emmènent souvent aux limites du rationnel… et parfois un peu au-delà. Il est accompagné d’un disciple, Tom Wills, qui ne fait pas que jouer les utilités.
Hommage formel aux aventures originelles, parues en fascicules, ce premier tome est divisé en cinq chapitres, pleins de rebondissements. Avis à ceux qui s’essayent à deviner la suite des événements: l’histoire semble être spécifiquement conçue pour prendre le contrepied des intuitions les plus solides. Ça fait parfois très artificiel, mais ça fait partie du genre.
On retrouve dans cette BD une ambiance similaire aux aventures de Blake & Mortimer. L’histoire, signée Doug Headline et Luana Vergari (sur la base d’une histoire de Jean Ray), donne dans un fantastique-scientifique, teinté d’Années folles et d’une touche so British. Quant au trait d’Onofrio Catacchio, il est très inspiré par la ligne claire – mais pas seulement – et utilise des jeux de lumière à base d’à-plats très crus et d’ombres.
J’ai plutôt bien aimé ce Mysteras. J’ai trouvé l’ensemble très fidèle à ce dont je me souviens des aventures originales d’Harry Dickson – plus en tout cas de la version de Zanon et Vanderhaeghe, même si j’ai bien aimé cette dernière. Par contre, il faut aimer les ambiances surannées, voire vieillottes.
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