C’est via un service presse que j’ai découvert A Temporary State of Bliss, de Residuos Mentales – et, si j’en juge par les sites de prog que je suis, je n’ai pas été le seul à le recevoir. C’est de bonne guerre et, franchement, c’est un album plutôt sympa.
Residuos Mentales est un duo originaire, non d’un pays hispanophone, mais de Grèce: Stratos Morianos aux claviers, Alexandros Mantas à la guitare, basse et flûte. Leur musique est un rock progressif instrumental, principalement inspiré par les formations de « l’ère classique », mais également avec des sonorités modernes.
A Temporary State of Bliss, qui est le second album du duo, dure un peu moins de trois quarts d’heure. Il compte quatre pistes plutôt longues: une de cinq minutes et trois entre neuf et dix-sept minutes. Ami des epics, bonjour!
En règle générale, j’ai un à priori plutôt négatif sur le prog purement instrumental. L’impression floue qu’il manque un truc. Pas toujours; et, sur cet album, je trouve que Residuos Mentales maîtrise remarquablement son sujet.
Il faut dire aussi que A Temporary State of Bliss fait montre d’une grande variété dans les paysages musicaux qu’il propose. On a certes du prog symphonique classique, mais également des passages plus néo-prog et même quelques touches qui flirtent avec le metal progressif.
Variété également dans l’instrumentation: en plus des suspects habituels, Residuos Mentales fait également appel à un saxophone et même à de la trompette, ce qui donne à certaines compositions un côté jazz-pro qui me rappelle Arnaud Quevedo & Friends.
Du coup, on a certes du rock progressif instrumental, mais qui évite l’écueil de la répétition en jouant sur des compositions plutôt complexes, évoluant en multiples tableaux. Alors, certes, il y a beaucoup de déjà-entendu dans cet album, mais le mélange et la juxtaposition des diverses influences donne à l’ensemble une personnalité propre.
Entendons-nous bien: A Temporary State of Bliss ne va pas révolutionner le prog, mais il propose à son auditeur un interlude plaisant – comme son titre l’indique, d’ailleurs. Je vous conseille donc de consacrer une écoute à Residuos Mentales, par exemple sur Bandcamp.
Bonus: la non-vidéo de « The Stuff of Dreams »
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