Cela peut paraître paradoxal, mais même en prog, il n’est pas nécessaire d’être turbo-original-avant-gardiste-de-l’ultime-frontière pour être appréciable. True Stories… and Other Lies, nouvel album de Pryzme, le prouve de fort belle manière.

Formation française née à Rennes en 2014 sous le nom de Lingus, Pryzme propose un rock progressif progressif entre néo-prog et rétro-prog – un combo plutôt courant ces derniers, temps, je dois dire – chanté en anglais.

True Stories… and Other Lies est le deuxième album du groupe, après Four Inches en 2022. Il compte sept pistes, plus deux radio-edits, pour une durée totale d’un peu plus d’une heure. Si l’on excepte les deux radio-edits et la brève intro, les pistes durent entre sept et onze minutes.

À ce stade, je pourrais presque reprendre mot pour mot ma chronique du précédent album de Pryzme. Comme j’ai quelque chose qui s’apparente vaguement, de loin et sans lunettes, à une conscience professionnelle, je n’en ferai rien, mais comprenez donc que ce nouvel opus est assez clairement dans la continuité du premier.

La musique du groupe me fait beaucoup penser à un groupe comme Jadis, dans ses envolées instrumentales, avec un côté jazz-rock et beaucoup de clins d’œils à des groupes des seventies, comme Yes ou Genesis. Parfois d’ailleurs de façon très évidente, comme sur « End of the Anger » qui joue sur l’emblématique intro de « Changes », de Yes.

Honnêtement, ce n’est pas très gênant, parce que c’est très bien fait (et je suppose que c’est bel et bien un hommage). Pryzme maîtrise son jeu, et particulièrement sur les longues compositions – ce qui tombe bien, vu qu’il n’y a un peu que ça sur True Stories… and Other Lies.

Si je devais mentionner deux points négatifs, c’est d’une part des sonorités qui sont parfois un peu trop vintage à mon goût et un chant mélancolique qui n’est pas à mon goût. Par rapport à l’ensemble, c’est assez mineur et ça ne devrait pas être un frein.

je dois préciser que j’ai reçu True Stories… and Other Lies en service presse de Bad Dog Promotions, ce qui explique pourquoi je le chronique aussi vite après sa sortie (vendredi passé). Cela dit, mon opinion – globalement positive – sur cette album est la mienne propre. Si ce n’est pas l’album de prog de l’année, il montre que Pryzme est un groupe capable de faire de la belle ouvrage. L’album est disponible sur Bandcamp et je le recommande aux amateurs de rock progressif sans chichis.

Bonus: la vidéo de « Earth Song »

Stéphane “Alias” Gallay, graphiste de profession, quinqua rôliste, amateur de rock progressif, geek autoproclamé et résident genevois, donc grande gueule. On vous aura prévenu.

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