Devoirs de vacances

Enfin les vacances! Techniquement, ça aurait dû commencer hier, mais je me suis quand même retrouvé au bureau l’après-midi pour boucler la tonne métrique de publications en souffrance. Mais bon, pas grave: j’avais fini mes courses de Noël, à une vache ou deux près. Si c’est l’occasion de se reposer quelque peu, cette pause est …

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Poutze sur le site

Comme tout site Internet qui se respecte, ce blog est constamment en travaux. Au fil de mes lubies diverses et variées, je découvre des nouvelles fonctionnalités, je fais des mises à jour, je corrige des trucs. Dernièrement, je viens de passer WordPress en 2.9, dernière version à ce jour, et j’ai rajouté un plug-in, WP …

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God Is An Astronaut

En ces temps de Noël, où le sacré tente de se refaire une santé sur le profane, je viens de me faire une révélation, une épiphanie, une crise de foi en attendant la crise de foie post-réveillon. J’ai rencontré Dieu. C’est un astronaute. Et on ne m’avait rien dit!

Donc, God Is An Astronaut, groupe irlandais de post-rock instrumental, et son album éponyme, sorti l’année passée. Pour résumer: ma doué c’te baffe!

Je pense avoir trouvé là le chaînon manquant entre post et prog. Je n’avais encore jamais entendu un post-rock si imaginatif et si lumineux. Pas forcément super original non plus, mais créatif, foisonnant. Certes, les grosses textures de guitares sont présentes, mais réhaussées par des nappes de clavier et dominées par une batterie puissante et précise.

En fait, là où le post conventionnel invoque des paysages urbains à l’abandon ou des friches industrielles au crépuscule, ce dieu-astronaute-ci nous emmène chevaucher des galaxies, observer les anneaux de Saturne ou visiter des civilisations extra-terrestres disparues. Ce n’est pas seulement du post-rock, c’est la bande originale d’un documentaire sur les mondes de la Culture, de Iain Banks.

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Devin Townsend: Addicted!

Devin Townsend (ou, pour être plus précis dans ce cas, “The Devin Townsend Project”, mais on ne va pas chipoter) est un de mes grands malades préférés. C’est pourquoi j’attendais avec un intérêt certain Addicted!, son nouvel album – et ce d’autant plus que le précédent, Ki, sorti également cette année, ne m’avait convaincu que d’une chose: que je n’aurais pas dû l’acheter.

Dans le titre, le point d’exclamation est très important (il y en a partout, on se croirait sur un forum), parce que Devin Townsend s’exclame beaucoup. OK, techniquement, on est plus près des hurlements de fauve que des exclamations de gentleman. C’est le style Townsend: un gros métal qui tache, avec une ambiance cyberpunk (boucles de synthé, vocoder) remise au goût du jour, et le Devin qui hurle façon hystérique qui se serait coincé le patrimoine dans la braguette.

C’est clair qu’il faut aimer ce genre de sonorité, qui rappelle un peu Faith No More, beaucoup Ministry (dans les mauvais jours), avec un côté cartoon que je trouve personnellement hautement réjouissant. Dans le cas présent, Devin Townsend s’est également adjoint les services d’Anneke van Giersbergen, précédemment chanteuse de The Gathering; les deux s’étaient d’ailleurs déjà croisés, musicalement du moins, sur les projets d’Ayreon.

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Surge

Surge logo

Pour ce billet, je vous autorise à de noirs soupçons de copinage, car Surge est très probablement le fait d’un pote que je ne dénoncerai pas ici, d’une part parce qu’il est déjà Belge et que c’est à peu près aussi dur à porter que d’être Suisse et, d’autre part, parce que je suppose que s’il se retranche derrière le pseudonyme du Comte, il a ses raisons (mais comme je sais qu’il lit ce blog, il daignera peut-être s’auto-dénoncer devant le front des troupes).

 

Monkey3: Undercover

Aujourd’hui, laissons de côté les méta-considérations sur les avantages comparés de la musique numérique – même si elles font sauter tous mes compteurs – et repartons dans les fondamentaux avec Undercover, le nouvel album des Lausannois de Monkey3. Par “fondamentaux”, j’entends le bon vieux rock bien pêchu de nos grands-mères.

Classé dans le post-rock, Monkey3 flirte également avec le rock psychédélique à la Hawkwind et cet album en est une brillante démonstration, par cinq reprises (plus un grand classique) revues et corrigées sauce primate.

Il y a là du Pink Floyd (“One Of These Days” ébouriffant), du Led Zeppelin (“Kashmir”, encore plus plombé que l’original), du Kiss (“Watching You”) et du Deep Purple (“Burn”). Le tout débute par un énormissime “Numb”, d’Archive; je ne connaissais pas le groupe ni la chanson originelle, mais cette reprise est une voiture de course muni d’une lame de chasse-neige: gare devant!

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Guilt Machine: On This Perfect Day

Arjen Anthony Lucassen, le prodige danois du rock progressif, est de retour avec On This Perfect Day, de Guilt Machine ! Ce nouveau projet sonne, euh… exactement comme tous les précédents projets de Lucassen.

Bon, ce n’est pas exactement vrai. S’il est plus sombre, peut-être plus métal et intégrant des sonorités que ne renieraient pas un groupe comme OSI: voix enregistrées, rythmiques indus sur les bords, le rock progressif de Guilt Machine est clairement à la hauteur de son nom.

Mais il s’agit plus là d’un habillage un peu trompeur: le cœur musical reste clairement dans le même style que les autres œuvres de Lucassen ces quinze dernières années: Star One, Stream of Passion ou Ayreon. C’est reconnaissable entre mille, que ce soit dans les riffs, les orchestrations ou dans l’abus de vocaux passés au vocoder.

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Blind Ego: Numb

Blind Ego: Numb

Blind Ego est le projet “solo” de Kalle Wallner, guitariste de RPWL, et son album Numb est un surprenant mélange d’influences prog et néo-prog. Le plus surprenant est que ce mélange, loin d’être un assemblage douteux de pompages musicaux plus ou moins inspirés, possède une personnalité propre qui est intéressante.

Ceci expliquant sans doute cela, on retrouve sur l’album des noms de musiciens comme John Mitchell (It Bites, Arena et Kino), Paul Wrightson (Arena) et John Jowitt (IQ, Jadis et Arena aussi; tiens tiens…).

Ce n’est du coup pas très étonnant que plusieurs morceaux sonnent comme de l’IQ , avec une touche métal prononcée. On est cependant loin des mélodies rentre-dedans d’Arena; Blind Ego fait plus dans l’introspectif – il y a aussi une influence Porcupine Tree notable, mais je suppose que c’est l’époque qui veut ça.

Numb propose une palanquée de morceaux (onze au total) aux titres monosyllabiques, qui sont à prendre sur la durée: aucun ne sort réellement du lot, mais tous ont au moins un petit quelque choses, une touche de génie plus ou moins claire qui apparait après plusieurs écoutes. Ce n’est pas le grand essorage de neurones, mais plus une balade dans un paysage connu, mais qui révèle quelques surprises bien senties à qui sait faire attention.

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Theocracy: Mirror of Souls

Mirror of Souls, le nouvel album du groupe américain Theocracy, est une preuve supplémentaire qu’en matière de métal progressif, tout ce qui brille n’est pas or. En l’occurence, l’étiquette n’est pas complètement usurpée, mais on n’est quand même loin de l’inventivité d’un Dream Theater (pour citer un nom au hasard).

L’album propose plutôt un florilège de power-métal moderne, raisonnablement carré et avec beaucoup de virtuosité; au passage, si vous ne supportez pas les thématiques chrétiennes, passez votre chemin! Les morceaux font souvent plus de six minutes avec une (grosse) pointe à 22 minutes pour le morceau titre.

Fort heureusement pour l’auditeur blasé que je suis, il y a plus que la longueur des morceaux pour justifier l’étiquette “progressif”: que ce soit dans l’usage d’harmonies vocales ou l’usage de sonorités inhabituelles (la mandoline de “Martyr”, par exemple), Theocracy s’aventure dans des chemins bien souvent ignorés du métaleux moyen et c’est tant mieux.

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Ci-gît ma productivité: Hearts of Iron 3

Hearts of Iron 3 pour Mac, le jeu de stratégie globale sur la Seconde Guerre mondiale pour microgestionnaire, vient de sortir. Je l’ai téléchargé. J’y joue déjà. Je suis faible. Je ne sais pas trop ce que ça donner au niveau jeu, mais je pronostique un impact brutal au niveau de ma productivité, d’autant plus qu’il …

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Manifeste espagnol pour la défense des droits fondamentaux sur Internet

En Espagne, comme dans d’autres pays, le gouvernement travaille sur une loi du genre “défense de l’économie numérique” qui, comme presque toujours, ne sert à rien d’autre qu’à protéger des vaches à lait qui en sont encore à se plaindre que la radio a tué le théâtre, ou quelque chose dans ce goût-là. Les Espagnols sont assez peu enthousiastes à cette idée et le font savoir par le texte ici présent.

Pain of Salvation: Linoleum

Je vais être bref et franc (qui a dit “ça nous changera”?): Linoleum, le nouvel EP de Pain of Salvation, ne me branche pas. Ce n’est pas un mauvais album, mais je trouve qu’il concrétise une direction prise par le groupe depuis Scarsick qui laisse derrière elle à peu près tout ce je trouvais de génial dans ce groupe.

Exit les passages scandés à la Faith No More, des morceaux moins complexes et plus dans le moule des standards métal progressif. Avec des albums comme Remedy Lane ou l’extraordinaire BE, Pain of Salvation était un groupe unique. Avec Linoleum, il me donne l’impression de rentrer dans le rang.

J’avoue: cet album me déprime un brin. Je sais qu’il a été composé dans des circonstances particulières, nées de l’incertitude faisant suite à la faillite de SPV, maison-mère de leur maison de disque Inside Out, et de l’annulation de leur tournée américaine. Je sais également que ce n’est qu’un EP, quatre morceaux apéritifs (je ne compte pas les deux “bonus”, surtout parce qu’ils n’apportent vraiment rien) avant la sortie de Road Salt en 2010.

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Structurer un scénario

En ce moment, comme vous avez sans doute dû vous en rendre compte (vu que c’est grosso modo l’objet d’un billet sur trois, ces temps), je suis en plein dans la rédaction de la Campagne Lupanar. Enfin, à tout le moins d’un premier jet d’icelle, parce qu’après ça, il va falloir faire un sérieux travail de mise en forme.

J’avais déjà mentionné la partie contexte de cette campagne, qui va avoir sans doute droit à sa section à elle, ainsi que les conseils aux meneurs. Cela dit, ça ne fait pas une campagne: il manque le cœur, les scénarios eux-mêmes.

Pour cette partie, je pense m’inspirer d’une discussion tenue sur le forum Antonio Bay (une fois encore) au sujet de l’écriture de scénarios. Pas besoin de lire toutes les pages du bouzin: suivez le propos initial du Grümph et tout est dit! En substance: résumer le scénario en scènes clés, si nécessaire regroupées en actes, poser les enjeux globaux, saupoudrez d’objectifs clairs et faites tenir le tout en une page. Vus pouvez en voir un exemple sur le Terrier du sieur Grümph, sous la forme d’un scénario Rêve de Dragon Cinquième Âge (une de ses productions maison) intitulé “Grenade thermale” [corrigé].

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Gurren Lagann

Gurren Lagann, c’est un animé d’une saison, vingt-sept épisodes de bargitude pure à base de robots de combats, de vrilles et de lunettes absurdes. C’est juste absolument monstrueux et du pur bonheur.

Je pourrais certes vous parler de l’histoire, centrée sur Simon, un gamin vivant dans une cité souterraine, qui creuse pour gagner sa vie et Kamina, son grand frère rebelle et autproclamé. Je pourrais vous parler des combats entre leur mini-robot de combat, Lagann, qui prend le contrôle des engins ennemis et forme des combos de robots toujours plus puissants. Je passe sur Yoko, la tireuse en bikini avec son fusil antichar (oh, oui!) et sur la foule de bras cassés qui composent la Brigade Gurren.

Là, ce que je vous raconte, c’est à peu près un tiers de l’histoire. Le reste est encore plus grave.

Gurren Lagann

Ce qui fait tout le charme et l’intérêt de cette série, qu’elle est vraiment, complètement, hyperbolique. Les combats sont tous plus barrés les uns que les autres, les adversaires toujours plus monstrueux et incalables – mais ils finissent par tomber. C’est même son thème central: rien n’est impossible; quand on veut, on peut!

Côté graphisme, on patauge dans le nawak le plus total: animation parfaite, mais design façon crobard, rictus caricaturaux et perspective forcée. Les combats sont ultra-bordéliques et souvent grotesques, mais c’est un excellent contrepoint à ce qui se passe: il y a certes une vraie histoire, mais elle sert principalement de trame de fond à un exercice de style en bourrinisme assumé.

Je dois dire que j’appréhendais un peu de voir cette série, qui arrivait sur ma platine DVD précédée d’une réputation dithyrambique, notamment chez les cinglés de RPG.net. Je n’ai pas été déçu. C’est de la mahousse baballe à tachyons inversés!

Comme quoi, si l’on excepte Evangelion, Gainax est capable de faire des trucs géniaux.

(Bon, c’est en anglais, mais je n’ai pas réussi à vous le trouver en VF)

Mettre le bordel dans Wave

Logo Google Wave

Un de mes gros soucis avec la Campagne Lupanar, c’est d’avoir une direction artistique qui tienne la route. Loin de moi l’idée de jeter la pierre à mes deux comparses en la matière, je suis seul responsable de ce que je perçois comme un manque de cohérence artistique dans les divers ouvrages Tigres Volants déjà parus.

Je pourrais sortir pas mal d’excuses, mais, dans un certain nombre de cas, ça venait du fait que je me suis mis la pression pour sortir le supplément en temps et heure pour telle ou telle échéance — en général, la GenCon ou Orcidée — et que, quand on a des échéances, on en arrive souvent à prendre des raccourcis avec la qualité. Je dirais bien que c’est Mal, mais comme je travaille dans la branche de l’édition, ce ne serait juste pas crédible; disons plutôt que c’est souvent nécessaire, mais, dans le cas de ces suppléments, ça ne s’imposait pas.

Je vais donc essayer de ne pas faire la même erreur en posant dès le départ que ce supplément va sortir quand il sortira. Et réciproquement. Je suppose que ce n’est pas une très bonne nouvelle pour ceux d’entre vous (les trois qui restent) qui l’attendent avec la bave aux lèvres (surtout depuis que j’ai parlé d’illustrations érotiques, bande de petits canaillous). Cela dit, il n’est pas impossible que je publie quelques morceaux, voire même une version beta-pas-finie-moche, avant terme.

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Rammstein: Liebe ist für alle da

Or donc, Rammstein était en concert à Genève il y a pas longtemps. Mais, comme j’ai raté ma chance d’avoir des billets, je ne les ai pas vus; c’est dommage: il paraît que c’était très bien (mais je me suis vengé avec Isis). En cadeau de consolation, j’ai acheté Liebe ist für alle da, le dernier album studio du groupe.

Résumons ainsi: c’est une maigre consolation. Je soupçonne que Rammstein est bien plus un groupe de scène que de studio. Certes, leurs prestations live (en disque ou en vidéo) auraient dû me mettre la puce à l’oreille: gros effets pyrotechniques, gros son et cabotinage en règle. Dans une autre vie blogesque, j’avais comparé Rammstein avec des clowns en bottes à clous et lance-flammes; force est de constater que ce genre d’accessoires se transpose assez mal en audio seul.

Que reste-t-il donc? Du gros métal indus qui tache, façon “insulte-moi en allemand”, de la provoc’ à deux balles (un clip classé X, une chanson censurée en Allemagne et un coffret promo contenant six godemichés roses translucides, entre autres blagues) et une poignée de morceaux qui éveillent en moi un quelconque intérêt: “Rammlied”, “Waidmanns Heil” ou “Pussy”. Beaucoup de bruit pour pas grand-chose, au final.

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Le parti de la peur

Finalement, si les résultats des votations fédérales de ce dimanche nous apprennent quelque chose, c’est bien une image actuelle de la Suisse: les Musulmans, c’est le Mal, les ventes d’armes, c’est Bien.

Autant dire que ce n’est pas exactement l’image que je me fais du pays dans lequel je vis – encore qu’on pourrait m’opposer que je vis à Genève et pas en Suisse, pas la même chose…