J’avais conclu la vidéo de mon précédent live-report en disant, en substance, qu’à moins d’une surprise ce serait le dernier de l’année. Surprise! Ce n’est pas le cas, comme en témoigne ce concert de Hand of Juno à l’Undertown de Meyrin, accompagné de Endless Garden et d’Oma.

Bon, en vrai, ce sont surtout Endless Garden et Oma, classés metal progressif, que je suis venu voir. J’avais découvert les premiers lors de la Fête de la Musique en 2022 et je gardais encore un œil sur leur actualité. J’avais même été un peu déçu de ne pas les avoir vus au CrabCore Fest (ainsi qu’Oma, d’ailleurs) – mais un peu seulement, parce que j’étais allé voir Slift ce jour-là.

Depuis le temps que je vous parle de l’Undertown, vous devriez connaître les lieux par cœur, même si vous n’y avez jamais mis les pieds: c’est une petite salle en sous-sol – comme son nom l’indique – avec une jauge à 200 places, qui accueille souvent des groupes de metal plutôt connus (même si le public n’est pas toujours au rendez-vous). Elle est un peu à l’autre bout du canton pour moi – OK, techniquement, tout est à l’autre bout du canton, vu où j’habite – mais a l’avantage d’être sur la ligne de tram qui passe pas trop loin de chez moi.

Le concert commence plutôt tard: ouverture des portes vers 21 h et un public qui, pour une fois, affiche une moyenne d’âge de moins de quarante ans. C’est surtout dû au fait que les deux premiers groupes sont très jeunes et ont des fans de leur âge. Je ne me plains pas: avoir des gens relativement jeunes qui écoutent du metal progressif, je suis plutôt pour.

Oma (metal progressif, Suisse) en concert avec Endless Garden et Hand of Juno à l’Undertown de Meyrin (Suisse), le 29 novembre 2024. Photo: Stéphane Gallay, sous licence Creative Commons (CC-BY)

Et d’ailleurs, vers 21 h 30, Oma ouvre la soirée. Il s’agit donc d’un groupe local, quatre Genevois qui font un metal progressif très mordant, principalement caractérisé par un chant saturé – du batteur, ce qui n’est pas très courant.

Si j’ai bien compris, le groupe est plutôt récent. Mais je les ai trouvés très impressionnants. Ce n’est pas le metal progressif le plus original que je connaisse, il a quand même une composante très moderne, lorgnant vers le death et le metalcore. De plus, les musiciens maîtrisent leur taf et font montre d’une énergie remarquable.

Et c’est donc devant un public assez nombreux – surtout pour une première partie – et très remuant que Oma va jouer pendant un poil plus d’une demi-heure. Ça va même pogoter sur la fin, c’est dire!

Endless Garden (metal progressif, Suisse) en concert avec Oma et Hand of Juno à l’Undertown de Meyrin (Suisse), le 29 novembre 2024. Photo: Stéphane Gallay, sous licence Creative Commons (CC-BY)

Après un rapide changement de scène, Endless Garden arrive vers 22 h 30. Des trois, c’est le seul groupe que je connais un tant soit peu et ça faisait un petit moment que j’avais essayé de les revoir sur scène. Et au premier coup d’œil, je remarque un changement par rapport à 2022: une nouvelle bassiste.

Le metal progressif d’Endless Garden est plus classique que celui d’Oma. Plus posé aussi, mais ça n’empêche pas les explosions d’énergie et même quelques passages en voix saturée, y compris de Morgane, la chanteuse, qui alterne les deux styles.

Pour être franc, j’ai été un peu moins impressionné par leur prestation, mais probablement parce que je savais déjà à quoi m’attendre. Endless Garden est, là encore, un groupe qui fait montre d’une grande maîtrise et leur prestation était remarquable, même si le public était un peu moins présent.

Hand of Juno (metal indus, Italie) en concert avec Oma et Endless Garden à l’Undertown de Meyrin (Suisse), le 29 novembre 2024. Photo: Stéphane Gallay, sous licence Creative Commons (CC-BY)

C’est au tour de Hand of Juno de prendre possession de l’Undertown vers 23 h 30. Je ne connaissais pas cette formation italienne et, pour être franc, ce n’est pas vraiment pour elle que j’étais venu. Le metal indus, je ne déteste pas, mais ce n’est pas mon sous-genre préféré. Et pourtant, j’ai plutôt bien aimé leur prestation.

Il faut dire ce qui est, c’est énergique! C’est de la grosse batterie, de la grosse guitare, de la grosse basse et – aussi un peu de la grosse voix. Même si, une fois encore, c’est une chanteuse; au reste, on a trois musiciennes sur quatre membres du groupe et, non, le seul mec du groupe n’est pas le batteur, mais le bassiste.

Qui plus est, j’ai trouvé que leur musique, malgré son côté très… ben, indus, avait un aspect mélodique, voire organique. C’est un peu paradoxal, mais c’est plutôt bienvenu. En plus, le groupe avait une bonne présence sur scène, là encore très énergique et, mine de rien, ça fait beaucoup pour le plaisir du spectacle et le public, qui s’était de nouveau étoffé, a apprécié.

Hand of Juno va jouer une heure environ avant que les lumières ne se rallument. Il est temps pour moi de reprendre le tram, d’un terminus à l’autre ou peu s’en faut, pour retrouver mon vélo. Pour une soirée décidée un peu à l’arrache et en fin de semaine, c’était très cool. Mention spéciale à l’ingé son, qui a fait un super boulot, très propre (et qui au passage, m’a fait découvrir un chouette groupe dont je vous reparlerai prochainement).

Vous pouvez trouver mes photos sur Flickr et, bien évidemment, ce présent live-report en vidéo sur YouTube et sur Peertube.

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