Sous le règne de Louis XV, la France est menacée de toute part par ses ennemis, mais le monarque peut compter sur Le Secret du Roi, une équipe d’agents très spéciaux. Équipe que vient d’intégrer Suzanne, à son corps défendant, mais dont les talents de cambrioleuse seront très utile pour une mission en Prusse.

Prenez Mission:Impossible, transposez le bazar au début du XVIIIe siècle et saupoudrez de jamesbonderies et vous obtiendrez une assez bonne idée de ce que contient cette nouvelle série de bande dessinée. Ce premier tome, bien évidemment numéroté 001, est tout aussi évidemment intitulé Bons baisers de Prusse.

On va être honnête: le pastiche n’est pas subtil. Les clins d’œil sont nombreux et souvent appuyés, les anachronismes pullulent et les clichés également. Je suppose que c’est complètement assumé: on est dans un registre plus pulp qu’historique et assez proche du davincipunk.

Et, de ce point de vue, c’est plutôt réussi. Il y a de l’action quasiment non-stop, plein de trucs qui explosent, des conspirations, des trahisons, des gadgets débiles, des courses-poursuites; la totale!

Le dessin est signé Benjamin Jurdic, un illustrateur franco-suisse passé par les USA, mais dont le style est très franco-belge. Son trait est maîtrisé, mais parfois un peu brouillon. Je pourrais d’ailleurs faire la même critique pour le scénario, signé Matias « Mikko » Istolainen (qui, lui, est franco-finlandais).

OK, je suis assez client de ce genre d’histoire. Le genre qui ne se prend pas trop au sérieux, qui fait des trucs débiles avec l’histoire (avec ou sans grand H) et qui aligne une galerie de personnages qui me rappellent des parties de jeu de rôle que j’ai beaucoup aimées. Surtout s’il y a plein de trucs qui explosent. Et Le Secret du Roi remplit ces conditions aisément.

Ce n’est pas une bande dessinée décapsulante d’originalité, mais ça se laisse lire plutôt facilement et ça pose des bases suffisamment intéressantes pour que j’ai envie de continuer.

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