C’est par le biais de Angry Metal Guy que j’ai découvert l’existence de Nephylim et de cet album, Circuition. Le nom aurait pu faire penser à du gothique de concours et, s’il y a en a quelques touches, on est plutôt ici dans le mélodeath de qualité.

Nephylim est une formation néerlandaise, qui existe depuis une dizaine d’années et qui fait montre d’une solide technique en matière de death-metal mélodique aux ambiances épiques, rappelant des groupes comme Be’lakor, Countless Skies ou Insomnium.

Circuition est le deuxième album du groupe, un concept-album sur le thème des cycles de la vie et de la destinée. Il est plutôt court, avec trente-huit minutes, et compte sept pistes. Les compositions sont de longueur moyenne, entre cinq et six minutes, sauf l’intro de deux minutes (mais qui peut aussi être comprise comme la première partie d’un morceau de huit minutes et demie).

Après plusieurs écoutes, je dois reconnaître que la question initiale du Metaleux Énervé est pertinente: comment se fait-il que ce groupe n’ait pas encore signé pari un label majeur? Parce que Nephylim signe un death-metal mélodique impressionnant.

Comme souvent dans ce style musical, la proposition musicale principale, c’est un contraste entre un metal mélodique, volontiers complexe (là, je me retiens très fort de dire « prog ») et aux ambiances épiques et lumineuses, et, de l’autre côté une rythmique puissante et des vocaux saturés bien méchants.

Alors, certes, on me dira que la recette est connue et que, dans une scène mélodeath dominée par une horde de Nordiques (Finlandais en tête), il est difficile pour un album comme Circuition de tirer son épingle du jeu. Pourtant, il me semble que le groupe, sans être particulièrement original, sait remarquablement jouer sur les équilibres: ce n’est pas trop agressif et on n’est pas non plus noyé sous les claviers ou les effets symphoniques hollywoodiens.

De plus, avec moins de quarante minutes, Nephylim évite de lasser l’auditeur – même si je pense qu’une ou deux pistes n’auraient pas été de trop. Enfin, signalons une pochette et un logo plutôt chouettes, ce qui est à souligner en ces temps d’abominations sans âme.

Nephylim, c’est clairement le genre de mélodeath que j’apprécie beaucoup. Du coup, je recommande chaudement l’écoute de Circuition, en espérant que la carrière du groupe décolle enfin. L’album est disponible sur Bandcamp.

Bonus: la vidéo de « Inner Paradigm »

Stéphane “Alias” Gallay, graphiste de profession, quinqua rôliste, amateur de rock progressif, geek autoproclamé et résident genevois, donc grande gueule. On vous aura prévenu.

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