Avec Anno 1696, Insomnium revient à une forme déjà expérimentée sur Winter’s Gate: un concept album sur la base d’une nouvelle historico-fantastique écrite par le bassiste et chanteur du groupe, Niilo Sevänen.
Active depuis plus de vingt-cinq ans, Insomnium est une formation finlandaise qui joue un death-metal mélodique. On peut également y déceler des influences blackened death et prog, surtout sur cet album.
Anno 1696 est le neuvième album studio du groupe. Il compte huit pistes, entre quatre et huit minutes et demie, pour une durée totale de cinquante minutes. À noter qu’il existe aussi un EP « compagnon » de trois titres, mais qui n’était pas sur la version que j’ai.
En l’an de grâce 1696, les pays nordiques souffrent d’une grande famine. Ce à quoi s’ajoute des procès en sorcellerie souvent d’une grande brutalité, au milieu de rumeurs de morts d’enfants et de cannibalisme. Sur cette trame riante, Insomnium ajoute des éléments de satanisme et de lycanthropie, parce que metal.
Trêve de sarcasmes, Anno 1696 est un album vraiment impressionnant. Musicalement, Insomnium joue sur ses forces, en mettant son death-metal mélodique au service d’une histoire et, surtout, d’une ambiance très sombre. Et ce n’est pas l’un au détriment des autres: c’est à la fois très sombre, très mélodique et très atmosphérique.
Il y a somme toute très peu de moments faibles dans cet album, à part peut-être les chœurs de « The Witch Hunter ». Je soulignerai « White Christ » (avec Sakis Tolis de Rotting Christ en invité), « Godforsaken » (avec Johanna Kurkela de Auri), « Starless Maths » ou « The Rapids » parmi les meilleures pistes de l’album.
Un petit mot sur l’EP Song of the Dusk, que j’ai mentionné plus haut. Je ne l’ai donc pas eu avec ma version du CD, mais je l’ai écouté une ou deux fois et il est également très bien. Si vous avez le choix, ne faites pas comme moi: prenez la version « Deluxe » du CD, qui contient également la nouvelle de Niilo.
Tout ceci fait de Anno 1696 un sérieux candidat au titre d’album de l’année. Insomnium tape très fort avec cet album, qui réalise une alchimie quasi-parfaite entre la puissance et l’agression, les ambiances sombres et épiques, la mélodie et la narration.
Bonus: la vidéo de « White Christ »
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