Un des clichés que j’aime bien utiliser dans mes chroniques, c’est « nomen est omen », le nom est un présage. Ce cliché s’applique particulièrement bien au groupe Moozoonsii, dont la musique sur leur album Outward est à peu aussi barrée que leur nom.
Moozoonsii est un trio français, originaire de Nantes, qui est actif depuis 2019. Techniquement classé metal progressif, sa musique instrumentale lorgne également vers le psychédélique et le stoner, avec un côté pas mal perché.
Outward est le troisième album du groupe et également le second d’un diptyque (dont le premier, vous l’aurez deviné, s’appelle Inward). Il dure quarante-cinq minutes et compte six titres, dont deux dépassent les dix minutes.
Si je devais qualifier de façon lapidaire Moonzoonsii, je dirais que c’est un croisement (très) sauvage entre Liquid Tension Experiment et King Crimson. C’est du metal progressif, soit, mais nettement plus expérimental que d’habitude. Cela dit, certes, c’est perché, mais pas perché-perché non plus; j’ai déjà entendu des trucs largement plus fumés.
L’album alterne entre les compositions plutôt brèves (cinq à sept minutes, tout de même) et les deux plus longs titres. Et je dois dire que le trio sait bien tirer parti des deux formats. Les pistes courtes sont souvent percutantes et les plus longues développent leur propos au fil du temps. C’est plutôt bien maîtrisé.
Ceci posé, je dois dire que je ne suis pas complètement convaincu par Outward. Enfin, disons plutôt que s’il y a des parties que je trouve très cool, des instrumentaux bien léchés et déjantés comme il faut, il y a également des éléments qui sont moins à mon goût. Là encore, je vais vous resservir un de mes clichés: c’est un album que je trouve plus impressionnant qu’enthousiasmant.
Recommandé par René Blaz, en commentaire d’un des derniers épisodes de Radio-Erdorin, Outward est cependant un album qui devrait intéresser les amateurs de metal progressif instrumental perché (mais pas trop). Moonzoonsii est un groupe à suivre, par exemple sur Bandcamp.
Bonus: la non-vidéo de « Toxic Lunar Vibration », sur une chaîne non-officielle (parce que c’est un peu tout ce que j’ai trouvé)
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