Monkey3: Welcome to the Machine

Vous l’attendiez avec impatience? Non, non: ne vous mentez pas, vous l’attendiez avec impatience. Même si vous ne le saviez pas. Alors réjouissez-vous: le nouvel album de Monkey3, Welcome to the Machine, est enfin arrivé!

Monkey3 est un groupe lausannois que je connais depuis quasiment ses débuts, il y a plus de vingt ans; c’était alors une formation étiquetée post-rock. Depuis, elle est passée par le psychédélique, le stoner, le space-rock, le prog… Et, aujourd’hui, c’est tout cela à la fois, sous une forme instrumentale et à triple exemplaire.

Welcome to the Machine est le huitième album studio du groupe. Il dure un peu plus de trois quarts d’heure, avec six titres dont aucun ne fait moins de six minutes et avec trois qui dépassent les dix minutes.

La première chose qui marque, à l’écoute, c’est l’influence Pink Floyd. Déjà, le titre de l’album est un clin d’œil évident, mais il y a aussi quelques passages très proches – comme l’intro de « Collapse », décalquée de celle de « Time », sur Dark Side of the Moon (les pendules en moins; les vrais savent).

La deuxième chose qui marque, c’est que ces quarante-sept minutes passent à toute vitesse. Et quand je dis « à toute vitesse », je parle également de l’énergie dégagée par le bouzin. Parce que j’aime autant vous dire que quand Monkey3 allume les propulseurs, ça défile, les nébuleuses!

Welcome to the Machine a peu de temps morts – tout au plus quelques respirations entre deux segments qui tabassent à coin. Il a également peu de côtés faibles; tout au plus les inspirations floydiennes, parfois très présentes, risquent de gêner les prog-snobs (qui vous diront d’ailleurs que Pink Floyd n’est pas du prog). Et, pour ma part, je couinerais aussi un peu sur les vidéos visualizers qui fleurent un peu trop fort l’IA générative, ce qui m’agace – même si ici ça peut se justifier ici, au vu du thème de l’album.

Deuxième album de 2024 que j’écoute et c’est encore une grosse baffe! Monkey3 y va toujours à fond et prouve, avec Welcome to the Machine, qu’ils sont toujours au sommet de leur art. Je vous recommande instamment cet album et j’espère bien voir le groupe fin mai à Martigny.

L’album est sur Bandcamp. Foncez. Maintenant.

Bonus: la vidéo visualizer de « Rackman »

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