La Venise des Louves

Une ville-archipel qui ressemble à la Venise du XVIIIe siècle, mais où un événement mystérieux a plongé une des îles dans les ténèbres et envoyé des calamités sur le reste de la cité. C’est La Venise des Louves, titre de cette bande dessinée plutôt surprenante.

Les Louves, ce sont cinq femmes frappées par les cataclysmes, traumatisées et transformées, dotées de pouvoirs surhumains et réunies autour de Renzo, lui aussi amputé par une bombe humaine envoyée par l’île noire. Leur but ultime: aborder ladite île et enfin se venger.

Quand je dis que cette bande dessinée est surprenante, c’est d’une part parce qu’elle a une intrigue particulièrement tarabiscotée, avec pas mal de retournements inattendus. Il y a clairement un côté « de cape et d’épée » au féminin, mais aussi un aspect fantastique lovecraftien, le tout louchant aussi du côté des histoires de super-héros.

Elle compte aussi – et c’est plus ennuyeux – un nombre pas très raisonnable d’éléments pas à leur place: des anachronismes (les kamikazes, le surréalisme, le casino), une ville qui pourrait être Venise, mais avec plein d’éléments qui clochent, des gondoliers qui n’en sont pas, des personnages très sexualisés, mais sans que ce soit trop rentre-dedans.

Du coup, j’ai passé une partie de ma lecture de La Venise des Louves à grincer des dents, surtout au début, et puis je me laisser prendre dans l’histoire. Et, au final, j’ai presque regretté que ce soit aussi rapidement fini. C’est une histoire complète, qui n’appelle pas de suite, mais il y aurait pu y avoir pas mal de développements: il y a, à mon avis, assez de matière pour un, voire deux volumes supplémentaires, sans que ça paraisse trop dilué.

Le scénario est signé Aurélie Wellenstein, dont le nom ne m’est pas inconnu, même si je ne me souviens pas d’où précisément. Comme mentionné, c’est sans doute le point fort cette BD, ainsi que les personnages. Le dessin d’Emanuele Contarini est plutôt bon aussi, surtout au niveau des décors, mais il manque parfois de constance et a tendance à changer de style d’une case à l’autre, ce qui est un peu dérangeant.

L’un dans l’autre, La Venise des Louves est donc une bande dessinée recommandable. Elle a pas mal de défauts, mais elle sait emporter le lecteur dans son monde et c’est plutôt une bonne chose.

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