Lost Kite

Des fois, je suis un peu concon. OK; souvent. Par exemple, quand on me parle d’un groupe que je ne connais pas et qu’on le compare à, mettons, Mike Oldfield, il me faut à peu près zéro virgule sept secondes pour hurler “SHUT UP AND TAKE MY MONEY!”. Et c’est comme cela que je me suis retrouvé avec le premier album, éponyme et autoproduit, de Lost Kite.

Lost Kite, c’est un projet suédois, un duo père et fils qui s’est retrouvé sur l’amour du rock progressif des années septante, mais plutôt tendance grandes plages instrumentales planantes que trucs qui sautillent avec beaucoup de drogues. Lost Kite – l’album, donc – comporte quatre pistes pour un total dépassant les quarante minutes.

Résumons: c’est bien, mais. C’est bien, parce qu’on sent qu’il y a un réel soin apporté aux compositions, qui évoquent autant le rock progressif que le rock électronique à la Vangelis ou le jazz. Dans l’absolu, même si on reste plus dans l’ambiance que dans le rythmé, on ne s’ennuie pas sur cet album. Et certaines des ambiances sont vraiment très réussies.

C’est moins bien, parce qu’on sent aussi qu’il n’y a que deux personnes derrières et que les sonorités seventies ont parfois tendance à plutôt évoquer les albums synthétiseurs bas de gamme des années quatre-vingt (sponsorisés par Bontempi, la marque qui n’a jamais aussi bien mérité son nom).

Lost Kite n’est pas un album désagréable, loin de là. Pour un premier essai, c’est même très prometteur. Seulement, j’attends du prochain album (qui est prévu cette année, si j’en crois mes Prog-résistants préférés) un peu plus de travail sur la production et sur les sonorités, particulièrement lorsque des claviers tentent d’imiter un saxophone. Les Amiga, c’était bien, mais surtout c’était.

Pour vous faire une idée, je vous conseille de passer par leur site Bandcamp, où vous pourrez écouter l’album et, si le cœur vous en dit, l’acquérir pour quatre modiques dollars.

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