Buenos Aires, 2054. Olga, journaliste sportive en fin de carrière, est une des dernières à couvrir les Jeux olympiques dits « purs », réservés aux athlètes non modifiés. Mais un peu avant le début des épreuves, Olga retrouve un athlète mort et c’est le point de départ de Les Purs, novella signée Sébastien Capelle.
Si le pitch de départ vous dit quelque part, c’est parce que Sébastien Capelle, que je croise chaque année à OctoGônes, a repris ici une de ses nouvelles parues dans le recueil Sur la rive des étoiles et l’a transformée en thriller – et en novella, donc un format sensiblement plus long. Le truc marrant, c’est que j’avais écrit à l’époque: « j’ai aussi trouvé que certaines idées auraient mérité d’être plus creusées, moins convenues. »
Du coup, me voici servi. L’intrigue de base de Les Purs part sur l’idée de la nouvelle originelle: une société transhumanisée à marche plus ou moins forcées où les derniers athlètes « purs » doivent faire face à la pression des sociétés transhumanistes et à la fin annoncée de « leurs » Jeux olympiques, pour cause de désamour du public.
Elle décrit aussi un Comité international olympique assez peu regardant sur les question d’éthique et sur l’idéal olympique (sur lequel, au passage, il y aurait beaucoup à dire, mais passons). À vrai dire, je pense que sur ce point, l’auteur aurait pu encore forcer le trait, notamment sur le côté ultra-sécuritaire et sur la privatisation de l’espace publique, mais il est aussi notoire que je n’aime pas les Jeux olympiques.
La conclusion de l’histoire pêche un peu, plus dans sa forme que dans son fond, avec une protagoniste assez peu active, somme toute. Cela dit, Les Purs a pas mal de qualités, avec notamment un point de départ intéressant et une analyse assez fine de certains aspects négatifs du transhumanisme pas souvent explorés dans la science-fiction.
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