Spirou se réveille avec un sévère mal de crâne dans une demeure à la campagne. Mais, à sa grande surprise, il n’est pas en 2022, mais en 1958! C’est ainsi que commence La Mémoire du Futur, dernier tome en date des aventures du groom.
Si on arrive à l’improviste dans ce cinquante-septième tome, il n’est pas évident de comprendre tout de suite qu’il s’agit là de la suite de son prédécesseur, intitulé La Mort de Spirou. Et je vous l’avais bien dit.
Mais s’il n’est pas mort, Spirou n’en est pas moins dans la panade. Presque littéralement, d’ailleurs, parce que sa prison est en train de partir en cacahuète. Et quand il s’agit d’une prison sous-marine, c’est Mal.
On retrouve – sans surprise – la même équipe créative que pour le précédent: Olivier Schwartz et son style rétrofuturiste aux pinceaux, et Sophie Guerrive et Benjamin Abitan au scénario.
Et, pour le coup, avec une partie de l’histoire qui se déroule dans la Bruxelles de 1958 – non sans quelques piques sur le sexisme et le racisme ambiant – le style du dessin fait plus de sens ici.
Il y a quelques clins d’œils amusants, comme Spirou lisant un numéro du journal de… Tintin. Ou des références assez évidentes à Matrix (et d’autres, peut-être plus subtiles, à Bioshock). Mais, dans l’ensemble, j’ai été moins convaincu par cette deuxième partie.
La faute peut-être à une impression de décousu – voulue, eu égard au déroulement des événements – et aussi à quelques contre-emplois des personnages, notamment un Champignac qui a l’air de doucement sucrer les fraises. Un peu comme le Fantasio du premier tome, on a connu le Comte plus réveillé.
Je n’ai pas non plus été très convaincu par l’adjonction d’un personnage d’une histoire de l’époque Tome & Janry – pourtant ma préférée. Sa présence me paraît artificielle et n’apporte pas grand-chose non plus.
Au final, ce diptyque est pas mal, mais plutôt anecdotique. Je n’accroche pas au style rétrofuturiste, mais il y a des bonnes idées et de l’action.
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Moins bon que le premier tome, effectivement. Un peu bordélique, il est vrai. Mais ça reste Spirou et Fantasio, je n’ai donc pas fait l’impasse sur ce nouveau numéro. A noter qu’une édition spéciale E. Leclerc était en vente, avec quelques croquis en bonus et une couverture d’album différente.