Les œuvres de jeunesse, c’est toujours un peu casse-gueule. Même dans une version revisitée, comme peut l’être Constellation Plus, du groupe Arcane Atlas.
Quand on pense à Nashville, Tennessee, c’est rare que l’on pense au rock progressif. Et pourtant, c’est de cette ville américaine que vient Arcane Atlas. Fondée il y a une quinzaine d’année, elle propose un rock progressif très accessible.
Constellation Plus compte dix pistes pour une durée de cinquante minutes. Les compositions s’échelonnent entre deux et huit minutes, dont trois de plus de six minutes.
C’est via un service presse que j’ai découvert Arcane Atlas – ou, à tout le moins, cet album. Pour le groupe en lui-même, il m’a fallu creuser un peu plus, pour découvrir que Constellation Plus est en fait leur premier opus, originellement sorti en 2014, mais ici revu et corrigé.
Si j’en juge par leur notice sur Prog Archives, le groupe a eu une histoire un peu compliquée et a connu un hiatus conséquent. Dans l’intervalle, deux des membres fondateurs tenaient un podcast intitulé Prog Notes, avant de relancer le projet.
Ça explique beaucoup de choses. Notamment un côté « premier album » dans le son. C’est quelque chose de difficilement quantifiable, mais j’ai écouté pas mal de premiers albums de groupes de prog et ils ont souvent une sorte de texture musicale comparable.
La musique d’Arcane Atlas est un rock progressif qui rappelle le néo-prog et aussi des inspirations à la Yes, mais avec un traitement très accessible, plus alt-rock. Je trouve les parties instrumentales plutôt intéressantes, mais je suis moins convaincu par les parties chantées, qui me paraissent plus mainstream, et les compositions sont parfois un peu chaotiques.
Pour en revenir au côté « premier album », Constellation Plus a de bonnes idées et bénéficie d’une exécution soignée, mais je trouve qu’il manque de souffle, d’ambition – et peut-être aussi de discipline. Un peu comme si le groupe s’était enfermé dans un carcan dont il aurait du mal à s’extraire.
Du coup, j’ai l’impression que je ne suis pas le bon public pour cette nouvelle version de Constellation Plus. Elle parlera sans doute plus aux fans d’Arcane Atlas. Cela dit, si elle peut permettre au groupe de se relancer, c’est plutôt une bonne chose.
Pour ma part, je conseillerais l’album aux amateurs de rock progressif, mais plus comme une curiosité. C’est une écoute plutôt agréable, mais qui est très classique. Il est disponible sur Bandcamp.
Bonus: l’intégrale de l’album
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