King Buffalo: Acheron

On ne les arrête plus: Acheron est le troisième album de King Buffalo en moins de deux ans – quatrième si on compte le live. Avec une pareille productivité pareille, on pourrait se poser la question de la qualité, mais autant le dire tout de suite, ce nouvel album est excellent.

King Buffalo est une formation américaine (et non canadienne, comme je l’avais mentionné dans ma précédente chronique), originaire de l’État de New York, mais qui joue une musique clairement inspirée par les grandes étendues désertiques du sud-ouest du pays. On est donc quelque part entre le stoner et le rock psychédélique, flirtant comme il se doit avec le rock progressif.

Acheron a beau ne compter que quatre pistes, elles font toutes autour de dix minutes, pour un total donc d’une quarantaine de minutes. Pour un album en temps de Covid, c’est de circonstance.

Par rapport à leur précédent album, The Burden of Restlessness (paru début 2021 et que j’avais chroniqué récemment), King Buffalo propose ici un album nettement plus solidement ancré dans les ambiances psychédéliques seventies. Les compositions longues jouent beaucoup sur des montées en puissance, construisant l’atmosphère à grands renforts de distorsion jusqu’à l’apothéose.

Acheron joue donc sur un registre quelque peu différent de son prédécesseur, mais on retrouve certains des éléments qui semblent être la marque de fabrique du groupe, notamment le côté sombre et mystique de la musique, ainsi que la voix de son chanteur Sean McVay, qui me rappelle toujours le Kevin Moore de Chroma Key et OSI.

Un peu moins explosif, plus lent et contemplatif, Acheron est cependant tout aussi bon. Je le trouve peut-être un chouïa moins innovateur, avec son registre en mode full seventies, mais la musique de King Buffalo est remarquablement maîtrisée et donne un relief impressionnant à ces sonorités.

C’est de nouveau à une des Chroniques en Images de l’ami JC que je dois l’acquisition de cet album; c’était déjà lui qui m’avait faire découvrir le précédent. Et à mon tour, je ne peux que recommander Acheron aux amateurs d’ambiances psychédéliques et lourdes (le « heavy psych » dont se recommande King Buffalo). L’album est sur Bandcamp, entre autres.

Bonus: la non-vidéo du morceau-titre

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2 réflexions au sujet de “King Buffalo: Acheron”

  1. Comme dit chez l’ami JC, à la sortie de The Burden of Restlessness, l’album tournait quasi non stop, alors c’est sans surprise que je me suis précipité pour télécharger Acheron le jour de sa sortie. Ma première impression était que ces nouveaux morceaux étaient dans la continuité de la qualité du précédent album avec cependant une différence de niveau. La longueur des morceaux est une bonne stratégie pour nous faire bénéficier de toutes les merveilles. Déjà amplement suffisant pour l’hypnose totale. Le groupe marque encore de sacrés points avec cette galette, j’adore !

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    • Je ne peux qu’approuver ce qu’écrit Agnès. Le précédent album était plus varié mais celui-ci permet de mieux goûter la musique du groupe. Merci pour la pub au passage 😉

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